
ses dimensions; la partie antérieure du grand
tubercule hémisphérique serait, d’après l’anatomiste
que nous venons de citer, la partie postérieure
du bulbe olfactif, ou le commencement
de ce que j’ai nommé lobe de l’hippocampe chez
les mammifères; et la partie postérieure bosselée
chez les grands oiseaux, représenterait la
corne d’Ammon : ce qui resterait entre ces deux
parties, pour le corps strié, se trouverait réduit
a presque rien. Le tubercule hémisphérique des
oiseaux renfermerait donc, en abrégé, tout ce que
l’on trouve dans les hémisphères de la classe supérieure
, la couche optique exceptée. Mais si l’on
considère l’uniformité intérieure de ce tubercule,
son défaut de connexion avec le véritable lobe
olfactif, dont on retrouve le pédicule sur la base
de l’encéphale, comme chez les mammifères, on
ne trouvera pas, je pense, que ces déterminations
soient justifiées.
Avant Tréviranus , M. de Blainville avait soupçonné
que 1 hémisphère entier des oiseaux pourrait
bien être le lobe olfactif des mammifères ;
ce célébré zootomiste se fonde sur le volume
énorme du corps strié. Mais comment le corps
strié se serait-il logé dans le lobe olfactif? Chez
les mammifères, plus le lobe olfactif augmente ,
plus le corps strié diminue;, il faudrait donc supposer
que chez les oiseaux l’inverse a lieu , et que
le corps strié et le lobe olfactif se développent
simultanément et dans un rapport direct ? I)e
plus , comment le lobe olfactif serait-il double
de chaque côté chez les oiseaux?
J’ài moi-même long-temps hésité sur la détermination
du corps strié des oiseaux : en effet,
avant que mes recherches sur les embryons
m’eussent dévoilé l’indépendance réciproque des
deux substances qui composent l’encéphale, je
pe pouvais comprendre un corps strié si volumineux
chez les oiseaux, à côté de si faibles radiations
médullaires ; il me semblait que le volume
des radiations devait nécessairement être
proportionné à celui de la matière grise. Je ne
considérais en conséquence comme le corps
strié , que la pointe du tubercule hémisphérique
qui se trouve chez les grande oiseaux séparée de
son corps par une petite dépression ; mais cette
séparation n’existant que sur un petit nombre d’oiseaux
, et se trouvant en-dehors de l’arc des radiations
médullaires sur lesquelles est toujours placé
le corps strié, j’en revins au tubercule hémisphérique,
qui les enveloppe de la même manière que
chez les mammifères, ainsi que nous allons le dire.
En effet, détachons par la pensée le corps strié
de la couche optique des mammifères, nous verrons
qu’il forme autour des radiations un arc en
fer à cheval, dans la concavité duquel pénètre la
substance blanche. Cette disposition est celle qu’il
affecte chez les rongeurs, les insectivores et les
chauve-souris. Considérons maintenant le tuber