
d un rein (1). Autant les tori postérieurs son!
développés chez la carpe, autant sont simples et
affaissés les antérieurs (2). Pour les apercevoir
il est nécessaire d ’enlever la double circonvolution
que forment les premiers : on distingue alors
sur la base de l’excavation du ventricule optique
un tubercule blanchâtre , en forme de croissant,
dont la convexité est en dehors , et la concavité
en dedans ; de la convexité partent les faisceaux
radiés, q u i, par leur épanouissement, forment
l’enveloppe du lobe , qui est très-mince chez la
carpe / circonstance de structure qui prouve que
les tori postérieurs ne concourent point à sa formation.
Les tubercules antérieurs, principalement formés
par la matière médullaire, donnent naissance,
par leur expansion, à la membrane interne des
lobes optiques ; le point de départ de cette lame
étant pris au devant du tubercule (3), on la« voit
contourner d’abord les tubercules postérieurs ,
puis se réfléchir d’arrière en avant et tapisser toute
la partie interne du ventricule en formant des
stries plus ou moins saillantes , comme il a.déjà
été dit. Celte lame interne peut facilement être
séparée de l’externe , à laquelle elle ne paraît
adhérer dans la partie moyenne que par une
(1) PI. VII, fig. 181, n" 4.
(2) PI. VI, fig. , 53, »->5.
(3) PI. VII, fig. ,65, n’ ,9.
couche mince de substance grise: parvenue par
cette réflexion vers le point de son d ép a rt, elle se
réunit à sa congénère en formant souvent une voûte
médullaire , ou une sorte de ruban blanchâtre
en avant du lobe optique , comme on le remarque
chez la perche, le merlan, la tanche, la baudroie,
le brochet et la sole. D’autres fois ce voile médullaire
ne se forme pas J et la membrane interne
reste striée dans toute 1 étendue du lobe optique;
ce que l’on remarque chez l’égrefin : ou bien à
sa place , il se forme un petit amas de matière
blanche, séparée par une rainure sur la ligne mé-.
diane , comme on l’observe sur le gronau. Il est
à remarquer que chez plusieurs poissons les plicatures
de cette lame interne se prolongent jusque
dans le nerf optique de la manière que je l’ai indiqué
chez la morue (1). Assez souvent le voile
médullaire, où se termine antérieurement la membrane
, est le point où s’arrête la plicature ; de
telle sorte que l’on ne peut en suivre la continuation
dans le nerf de l’oeil. On voit spécialement
cet effet chez le rascasse.
Chez d’autres poissons osseux, cette lame interne,
tout-à-fait libre de l’externe , se plisse ou se roule
sur elle-mêi^e de manière à produire, sur le
fond du ventricule optique, des reliefs qui donnent
à cet organe une nouvelle apparence. C’est le
cas du congre , de la dorée , des spares et du ca