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206 MOELLE ALLONGÉE.
cérébraux. Le non-croisement dès postérieures ai
contribué à faire croire aux physiologistes que
l’action du cervelet sur les mouvemens volontaires
était directe : c’est une erreur. L’action du cervelet
est croisée comme celle des hémisphères
cérébraux. J’ai déjà fait connaître cette vérité
importante, sur laquelle nous reviendrons
ailleurs.
Telles sont les parties communes de la moelle
allongée ; elle offre en outre des parties propres,
qui ne se remarquent que dans quelques classes
en particulier. Ce sont le trapèze chez les mammifères,
et certains renflemens chez les poissons.
Le trapèze de la moelle allongée est un carré allongé
, dont les bords internes et externes ne sont
pas exactement parallèles. Ii forme une espèce dç
ceinture à la moelle allongée, au-dessus des oli-
ves (1) , et au-dessous ou en arrière de la protubérance
annulaire (2). il part en dehors du tænia
grisea des frères Venzel , et se termine en dedans
au sillon antérieur en se joignant à celui du côté
I opposé. Le lieu de cette jonction offre une dépression
qui correspond au sillon antérieur de la
moelle allongée.
Le trapèze diffère de la protubérance annulaire
par son point de départ, par sa position et sa
terminaison. Son point de départ correspond au 1 2
(1) PI. XI, fig. 23i , O.
(2) PI. XI,fig. 25x, P.
tænia grisea des frères Venzel. Sa position est plus
profonde que celle du pont de va rôle ; il se ier-r
mine en passant en arrière des pyramides antérieures
(1), tandis que les fibres du pont passent
constamment en avant et les recouvrent. Enfin ,
le trapèze et le pont sont développés en raison
inverse l’un de l’autre.
Le trapèze est un ruban de matière blanche ,
formé par des fibres transversales et parallèles,
non entrecoupées, comme dans fe pont, par l'interposition
de matière grise. Il est peu développé
chez l'homme; il l’est beaucoup chez tous les sihges,
comme on le remarque chez le mandrill (2) et le
drill (3) : il est plus faible chezle phoque (4), et disparaît
tout-à-fait chez les cétacées (5). Ala place qu’il
devrait occuper , on trouve , chez ces derniers animaux,
une fossette assez profonde qui occupe toute
l’étendue qu’il devrait avoir. Il augmente ensuite
d’étendue des carnassiers (6) aux ruminans (7) ,
et de ceux-ci aux rongeurs (8) et aux édentés ;
comme on le remarque chezles chauve-souris (9) ,
(0 P I . X I , fi g. 2ï3 i , T.
n PI . VIII ,fig- 194? T.
(3) p i VIII i fig- J97> T-
(4) P L IX, fig. 208, T.
m PI . XII,î fig- 234 , T
(6) PI. X, cig. 223', T.
(7) P L X I V > fig- 262, T.
(8) P L XIV 9 fig', 258, T,
(9) P I , IX, fig- 204, T.