
468 HÉMISPHÈRES CÉRÉBRAUX
vergence des deux cylindres de la corne d’Ammon.
Eu avant dos piliers antérieurs, on voit une exp m-
sion membraneuse qui monte vers le corps calleux,
expansion qui, tapissée en dehors par l'épanouissement
de la commissure demi-circulaire , forme le
septum lucidum. La voûte réunit ainsi les principales
parties de la région inférieure de chaque
hémisphère, et plus spécialement celle que nous
avons nommée lobé .de l’hippocampe.
On a dit que la voûte suivait chez les mammifères
les mêmes rapports que la poutre ; proposition
qui, vraie en apparence, me paraît démentie
par l’examen de cette partie, suivi des
quadrumanes aux rongeurs. Elle est vraie , si
on n’a égard qu’à la longueur : on observe en
effet, sur une section verticale de l’encéphale (1),
que l’étendue longitudinale de la voûte décroît
successivement, et proportionnellement au décroissement
du corps calleux, de l’homme aux
quadrumanes, aux phoques, aux cétacés, aux
carnassiers, aux pachydermes, aux ruminans, et
enfin aux rongeurs et aux chauve-souris ; décroissement
qui n’est que relatif à la diminution du
prolongement des s hémisphères cérébraux en
arrière. Mais l’étendue de la voûte doit être mesurée
sur la largeur de son plateau; e t, considérée
dans ce sens, on la voit varier des rongeurs
à l’homme de la manière suivante. Chez
ET LOBE OLFACTIF. 4 ^9
l’homme et les singes , elle n’occupe qu un espace
étroit ,. en arrière des couches optiques ;
déjà chez le phoque on la voit s élargir beaucoup
en cet endroit (i) , plus encore chez les
carnassiers (2); enfin chez les ruminans , les rongeurs
et les chauve-souris, elle ne couvie pas
seulement les couches optiques , mais meme la
commissure demi-circulaire et 1 extrémité postérieure
du corps strié. On doit remarquer à ce
sujet que l’évasement du troisième ventricule
auquel elle sert en quelque sorte de plafond , loin
de s’agrandir dans la même proportion , diminue
au contraire en sens inverse de son élargissement.
A cet élargissement correspond une disposition
importante, à laquelle n’ont point fait
attention les anatomistes; c’est que la membrane
interne qui la constitue, se plisse dans le point
qui correspond à son plus grand diamètre, et
forme deux circonvolutions qui multiplient beaucoup
sa surface. Ces circonvolutions de la voûte,
déjà très-distinctes chez le phoque (3), plus prononcées
chez les autres carnassiers (4), vontenaugmentant
chez les pachydermes, les ruminans et les
rongeurs. Elles sont toujours proportionnelles au
(1) PI. X, fig. 218, n” 10.
(a) PI. XII, fig. 2/|2, n° 8.
(5) PL X, fig. 218, n° 10 et 11.
(4) PL XII, fig. 242, n»8 et 9.