
1" février, elles sont un peu moins intenses. On remarque
que dans les accès le bras droit est agité violemment et exécute
des mouvemens précipités de flexion et d’extension. Jamais
la malade n’avait eu de convulsions avant la présente
maladie.
Le 5 février Dimbley est mieux ; la figure s’est rapprochée
de son état naturel, la paralysie des membres gauches a
presque entièrement disparu ; du 6 au 1/4, la malade se sert
du bras gaucho, et prend sa tisane avec la main du même
côté. Le dévoiement persiste; elle maigrit beaucoup et
d’une manière rapide.
Du r5 au 2Q, le dévoiement continue, la faiblesse augmente
de jour en jour. Elle succombe le 27 du même mois.
Nous apprîmes alors seulement, que deux jours avant, les attaques
d’épilepsie avaient reparu, et que la nuit de la mort
elle était tombée quatre fois de son lit.
Autopsie. Les membres gauches ne présentent point de
roideur, de même que la jambe droite; le bras droit est au
contraire contracté, ainsi que les doigts de la main du même
côté.
La dure-mère ne présente rien de particulier; une couche
de pus blanchâtre liquide se remarque au-dessous de l’arachnoïde;
elle occupe le centre de l’hémisphère gauche, et
s’étend, d’avant en arrière et de dedans en dehors, jusqu’à
un demi-pouce de la circonférence.
La substance corticale.dans le lobe postérieur offre une
suppuration verdâtre; la pie-mère, qui s’insinue dans les
aufractuosités de celte partie de l’hémisphère, est détruite.
Une section oblique de dedans en dehors étant pratiquée sur
l’hémisphère gauche, au-dessus des ventricules latéraux ,
montre que, la suppuration occupe toute l’épaisseur du lobe
postérieur. Toutefois celle suppuration verdâtre est encore
j)îusunftrquée: au centre qu’à la périphérie. La partie inférieure
du lobe moyen du côté gauche présente dans la substance
grise le même aspect verdâtre, quoique la suppuration
ne soit pas encore formée.
Sur le demi-centre ovale gauche, on volt encore quatre
petits foyers offrant le même aspect verdâtre. Trois, éloignés
les uns des autres d’environ un pouce, correspondent à la
couche optique et au corps, strié ; ils peuvent contenir un
pois à cautère. Le quatrième, situé à six lignes de l’extrémité
du lobe antérieur et à sa superficie, pourrait loger une
petite amande.
Dans l’hémisphère droit et dans la partie du demi-centre
ovale, qui correspond au lobe moyen, existent deux petits
foyers verdâtres semblables pour la grandeur aux trois premiers
que nqus .avons décrits dans l’hémisphère gauche. Ils
sont à .un pouce de distance l’un de l’autre, et ne s’étendent
pas au-delà de la substance blanche.
La moelle épinière était parfaitement saine. Je néglige de
rapporter les altérations des autres viscères. .
Avant de. commencer, l’examen de cette observation , jl est
bon de remarquer que ce fait avait d’autant pins fixé l’attention
des élèves, que, peu de temps auparavant, on m’avait nié,
dans l’Académie royale de..Médecine, la coïncidence de I’en.-r.
cépbalite, avec, la variole, confluente. Je dois prévenir-aussi
qu’ayant été-indisposé dans le mois de-janvier, je ne vis la
malade que quelques jours .avant la mort; mais l’observation
ayant été'rédigée par un de mes elèves les plus instruits ,
M. Martel., on peut la regarder comme parfaitement exacte,
g Gela étant, il faut expliquer les symptômes par les altérations
: et d’abord une douleur vive se manifeste du côté droit
de la tête, les membres gauches paraissent paralysés; cela
indique une irritation du côté droit du cerveau. La paralysie
se dissipe assez promptement ;; la malade peut, se servir de la
main gauche; on trouve deux petits foyers dans le demi