
des parties, et en ne choisissant que les animaux
adultes, on ne pouvait trouver similaires deux
rangées de tubercules solides et une paire de
lobes creux? Pareillement, en prenant pour règle
la position, comment reconnaître à la base et
sur les côtés de l’encéphale des oiseaux, les analogues
des organes qu’on voyait constamment sur
la face supérieure du même organe? On crut la
chaîne des ressemblances rompues,* on chercha
à la renouer d’une autre manière : on aperçut
des tubercules dans les lobes optiques des oiseaux;
on n’hésita pas à les considérer comme les analogues
des tubercules quadrijumeaux : on vit une
voûte de couleur grise et blanche réunir les deux
lobes optiques ; on n’hésita guère moins à trouver
en elle les caractères de la voûte à trois piliers des
mammifères. On fut plus loin encore chez les
poissons.
La richesse d’organisation de leurs lobes optiques,
la prédominance qu’ils acquièrent sur les
autres lobes qui composent l’encéphale dans cette
classe, les fit considérer comme les analogues des
hémisphères cérébraux des classes supérieures.
Dès-lors on y trouva non-seulement, comme chez
les oiseaux, les tubercules quadrijumeaux et la
voûte, mais on y reconnut et on y plaça la couche
oplique, les corps striés , la voûte , et jusques au
corps calleux. En arrivant à des rapports si peu
vraisemblables , il semble qu’on eût dû se mettre
eu garde contre les principes qui y condui-
Paient : il n’en fut pas ainsi ; plus ces rappro-
chemens parurent singuliers, plus ils piquèrent
l’esprit dés observateurs. Ce n’est pas , en effet,
une rhose facile que de trouver le cerveau de
l’homme dans l’encéphale d’un poisson ; mais
pour arriver à ces conclusions, on choque toutes
les vraisemblances, on délaisse toutes les connexions
des parties, tous leurs rapports : on fait du
cerveau dans cette classe une véritable monstruosité.
Ce n’est donc pas une petite entreprise que
de chercher à ramener par des voies simples et
naturelles les lobes optiques des oiseaux , des
reptiles et des poissons, à leurs correspondanschez
les mammifères, les tubercules quadrijumeaux.
Certainement, si l’on bornait ces considérations
aux animaux adultes, nul doute qu on échouerait
dans cette tentative.. Considérez en effet à cet âge
les animaux : les tubercules quadrijumeaux (1)
des mammifères , et les lobes optiques des oiseaux
(2), des reptiles (3) et des poissons (4) , paraissent
des organes tout-à-lait différens. Chez les
premiers ce sont quatre tubercules (5) solides,
symétriques, placés sur la face supérieure de l’en-
(i) PI. X II , fig. 24’ , n* 5 et 6'; fig. *4», i>° 6 et n.
(a) PI. III, fig. p i n° p 79> n° 6 et 7’
(3) PI. Y, fig. 111, n° 6; fig. 116, n" 3.
(4) PI. Vî, fig. i39 , n° 5 ; fig. i 55 , n» 5.
(5) PI. XI, fig. aa5, E, G.