
» le mal ! sembla affecter to u r-à -to u r différent
» points du cerveau , ét* diffèrens organës, qui àp-
» paremtnent lui répondent par le commerce des
» nerfs. D’abord la malade ressentit une douleur
» profonde au sommet de la tê te , éf sa vùé Vàiffai-
» blit; le point douloureux parut changer dè liëù |
» sans qu’on pût désigner précisément l’endroit
» du crâne où il répondait; la vue se rétablit,
» mais les yeux n’eurent plusMe mouvefneiis ;
» quelques jours après la vue s’obscurcît dé nou-
» veau f et toutes les parties de l’oeil f urent affëc-
» tées; la langue tomba ausSi en paralysie, ët la sa-
» live coulait involontairement de la bouche; écs
» accidens disparurent assez vite , mais la malade
» se plaignît quelque temps après d’un néü¥èau
» point douloureux à-peu-près vers lë ëeùtée de
» l’os occipital, ce qui augmenta pendant qiiatre à
» cinq jours, et qui fut accompâgiié de fréqüëns
» maux de coeur et de palpitations ; tous1 ces âc-
» cidens se dissipèrent, et le point donloUreiM"sé
» fit ressentir plus haut derrière la tête, vers l’angle
» de l’occipital ; alors les bras devinrent paraîy-
» tiques, la douleur se calma en partie et s’ap-
» procha de l’os pariétal du côté droit de là tête ;
» lë bras droit recouvra le'mouvement , Fàütre
» resta paralytique, et la douleur de tefcë ne se
» dissipa point. Quelque temps après il se forma
» un autre point douloureux vers le bord ànté-
» rieur du . même pariétal, avec une espèce d’en-
» gourdissement le long de l’épine du dos ; la jambe
» et le pied gauche perdirent le mouvement et res-
» tèrent en cet état con jointement avec l’extrémité
» supérieure du même côté. Ces parties , qui
» avaient perdu le mouvement, n’en étaient pas
» moins sensibles aux impressions du froid et de
» la chaleur, et les corps aigus y causaient par
» leurs piqûres des douleurs aussi vives que dans
» les parties entièrement saines ; enfin les douleurs
» de tête augmentèrent peu-à-peu , devinrent gé-
» nérales, le pouls s’affaiblit, et après environ
x quinze jours de langueur la malade mourut.
» M. de Lassone ayant ouvert la tête du cadavre,
» ÿ trouva dans les deux endroits de la partie cor-
» ticale du cerveau qui répondaient aux bords an-
» térieur et postérieur du pariétal droit , deux tu-
» meurs superficielles, inégales, calleuses., d’en-
» viron cinq lignes de diamètre, et qui parais-
» saient s’enfoncer dans la partie médullaire, que
» l’on regarde comme l’origine des nerfs. Il y avait
» beaucoup d’eau dans les ventricules ; le cerveau
» paraissait d’une consistance plus ferme qu’il ne
» l’est communément. »
Ce fait, d’autant plus curieux qu’il a été rë-
ceuilli à une époque où l’action spéciale des radiations
de la couche optique et du corps strié
n’était point connue , nous offre un cas dans lequel
leurs effets sont accumulés sur le même sujet,
et indiqués pendant la vie par des douleurs
aiguës. Ainsi la douleur vive qui se manifesta d’abord
vers l’angle supérieur de l’occipital, correspondait
manifestement à l’irritation des deux