
mouvemens de l’iris me parait résolue , et résolue
sans des suppositions que repoussent son organisation
et sa texture.
Ce phénomène de la contractilité des nerfs
ciliaires est des plus intéressans. S i, après avoir
ouvert l'oeil sur un animal * on enlève avec soin
un nerf ciliaire , aussitôt qu’on le saisit avec
des pinces par l’une de ses extrémités , l’autre
s’en rapproche , en formant des spirales si rapprochées
et si rapides, que dans moins de deux
secondes le nerf est réduit au vingtième de sa
longueur ; il se roule sur lui - même , se pelotonne.
Si dans cet état on le plonge dans l’eau , ’
il reprend sa longueur primitive , et en le retirant
il se roule de nouveau comme la première
fois. On peut répéter cent fois ces expériences ,
cent fois le résultat sera le même. Sur l’homme
elle réussit constamment aussi, et absolument
de la même manière, u n , deux et trois jours
après la mort. Chez les oiseaux, les reptiles et
les poissons, la rétraction du nerf est aussi instantanée
que chez les mammifères. Voilà sans
doute un phénomène inattendu dans la science ?
et si maintenant on se rappelle la disposition
de ces nerfs dans l’iris, on verra qu’il n’est nullement
nécessaire de l’intervention des muscles
pour expliquer sa mobilité, (i)
Chez les animaux à pupille fixe , il n’existe
( i ) Ces expériences fönt partie d’un travail que je pu
sans doute pas de nerf ciliaire; je l’ai constaté chez
la grenouille ; on sait que chez ce batracien la
pupille n’éprouve aucune mobilité , et qu’une
disposition particulière garantit la rétine de l’action
trop vive de la lumière, Êes recherches les
plus soignées n’ont pu me faire découvrir les nerfs
ciliaires ni dans la texture de l’iris, ni hors du
globe de l ’oeil. En sera-t-il de même chez les
poissons à pupille immobile ? si cela est , la
motilité ou l’immobilité de cette membrane serait
due à la présence ou à l’absence des nerfs
ciliaires.
Action et maladies des hémisphères cérébraux.
En arrivant aux hémisphères cérébraux, nous
nous retrouvons en présence des grandes questions
dont se sont occupés les physiologistes relativement
au siège de la sensibilité et des mouvemens
, des sensations et des facultés intellectuelles.
Nous retombons, plus que dans toutes les autres
parties, dans le cercle des suppositions , des hypothèses
et des systèmes.
Quand les fluides jouissaient du privilège exclusif
de tout produire dans le système nerveux ,
ils étaient à-Ia-fois la cause essentielle du sentibiierai
incessamment sur la contractilité du système nerveux
et des autres tissus non musculaires.