
Le cervelet de l’ange se rapproche plus de
celui de l’esturgeon que de celui des raies. 11
a une disposition globuleuse (1) ; son lobe mér.
dian présente un petit lobule qui lui semble
sur-ajouté (2) ; sa pointe se prolonge jusqu’au
bas du quatrième ventricule , et se loge dans
une gouttière formée par les deux cordons cérébelleux
(3) de la moelle allongée , qui sont très-
épais , mais non tordus comme une corde; à leur
réunion en bas il présente encore un autre petit
lobule vésiculeux (4), que je n’ai observé que chez
ce poisson et le requin.
Cette disposition globuleuse du cervelet, imparfaite
chez l’ange, est parfaitement développée chez
le griset ( sq. vaçca ) : le cervelet de ce squale rappelle
en tout point celui de la tortue franche, non-
seulement par sa forme, mais par son étendue ,
par ses rapports avec les lobes optiques , et le
quatrième vent ricule, qui, chez ce poisson de même
que chez la tortue, se prolonge bien au-delà du
cervelet. De plus, comme chez la tortue, la surface
externe du cervelet est sillonnée par de petites rainures
concentriques qui se rejoignent à peine sur
de cet organe, ce que l’hiatus du renflement inférieur des.
oiseaux est pour la moelle épinière.
(1) PI. X II, fig. a37 , D. * *
(2) PI. X II, fig. 237 , D.
(3) PI. X II, fig. 237. C.
(4) PL X I I , fig. 2 3 7 , B.
la ligne médiane. 11 y a un tel rapport entre les
lobes optiques et le cervelet du griset et le cervelet
et les lobes optiques de la tortue franche, que, sans
\eà hémisphères cérébraux dont les différences
sont considérables, on confondrait facilement 1 encéphale
de l’un avec l’encéphale de 1 autre.
Jusqu’ici les reptiles et les poissons ne nous ont
offert que des formes primitives du cervelet encore
très-éloignées de la forme de cet organe chez les
oiseaux;.le squale bleu {sq. glaucus) et lé requin
vont nous donner ce passage intermédiaire des
classes inférieures aux supérieures.
En effet le cervelet du squale bleu et du requin ( 1 )
est un organe impair, sa forme est cylindroïde
comme chez tous les oiseaux 1 sa superficie est sillonnée
par des rainures concentriques (2) superficielles
chez le b leu , beaucoup plus profondes chez
le requin. Chez ce dernier, ces sillons sont au
nombre de neuf ; il y en a quatorze chez le bleu.
En examinant cet organe par sa partie latérale, il
présente, chez ces poissons, de même que chez les
oiseaux, la disposition de certaines coquilles, c’est-
à-dire que toutes les rainures du cervelet convergent
en différens sens vers le pédoncule de cet
organe. Chez le b leu , de même que chez le requin
(3)* le cervelet s’élève sur les tubercules
(1) p i . v i , fig. i4 1 2>
(2) PL VI, fig. i 42 > B» G: