
ment est une action vitale qui se produit dans
le cours du développement. Je ne connais rien
chez les vertébrés qui se puisse rapprocher de ce
qui se passe chez la nymphe de l’asile; mais ,
quant à la conlraclion du système nerveux dans
la métamorphose ordinaire, nous en avons vu
plusieurs exemples chez les mammifères , les reptiles
et les oiseaux.
Chez les oiseaux , nous avons remarqué que
dans les premiers temps de l’incubation, l’axe longitudinal
de l’encéphale était beaucoup plus prononcé
que le transversal ; nous avons observé plus
tard q u e , dans la marche de l'incubation , l’encéphale
se concentrait ; que le cervelet et les hémisphères
cérébraux , si éloignés primitivement,
étaient ramenés au point de contact, et que pendant
ce temps les lobes optiques éprouvaient
une demi-rotation q u i, de la face supérieure de
l’encéphale, les ramenait vers sa base.
Nous avons vu que, chez certains mammifères,
la concentration de la moelle épinière produisait
l’ascension de sa terminaison, effet surtout remarquable
dans la métamorphose du têtard des
batratiens. Peut-être est-ce une cause semblable
qui? fait remonter la moelle épinière de la lamproie
et de l’esturgeon. L’examen des embryons
de ces poissons pourrait seul éclairer cette conjecture.
Le système nerveux du scarabée monocéros
offre dans ses transformations quelque chose d’analogue
à celui de l’asile. L’axe nerveux est composé
chez cet insecte de quatorze petits ganglions tous
réunis les uns aux autres , et en ligne droite sur
l’axe du corps. Chaque ganglion paraît destiné aux
anneaux dont se compose le vér , au nombre de
quatorze également. Mais, au lieu de s’étendre
sur toute la longueur de l’animal, ils ne vont
guères au-delà du quatrième ou du cinquième
anneau; et les nerfs inférieurs qui en partent, sont
d’une longueur considérable pour pouvoir rejoindre
les anneaux inférieurs et leurs dépendances.
C’est une espèce de queue de cheval, mais beaucoup
plus divergente que celle de la lamproie, de
l’esturgeon, de la grenouille , des chauve - souris
sans queue et de l’homme. Cet axe nerveux est
le même que celui du ver de l’asile, excepté qu’il
est droit au lieu d’être en forme d’anneau. Dans
la nymphe du scarabée monocéros , les ganglions
s’écartent comme dans ce dernier. Chaque ganglion
vient se placer vis-à-vis de la division annulaire à
laquelle il correspond ; ce mécanisme s’effectue de
la même manière par le développement de filets
inter-ganglionnaires qui n’existaien t pas chez le ver.
Cette métamorphose change tout-à-fait la disposition
du système nerveux chez la nymphe. Les filets
nerveux, quiavaient une direction parallèleou oblique
pour se rendre à leur destination inférieure ,
deviennent horizontaux et transverses, à mesure
que les ganglions descendent le long du corps de
l’animal. En même temps , iis se raccourcissent