
PHYSIOLOGIE 672 ET PATHOLOGIE.
tière jaune grumeleuse , molle, muqueuse ; le fondée
l’abcès était occupé et environné d’une substance d’un
rouge livide 3 dans laquelle tes petits vaisseaux parurent
enflammés.
Si maintenant nous rapprochons les altérations
encéphaliques observées sur ce cadavre , des douleurs
que le malade a éprouvées, du siège, des
symptômes , et si nous les comparons, nous pourrons
en déduire trois corollaires très-utiles pour
la pratique : i°. que la structure, la fabrique et
Faction du cerveau sont décussées ou entrecroisées
; de telle sorte que Faction et le sentiment de
l’un des côtés du corps résident dans le côté opposé
de Fencéphaîe; car le malade avait toujours souffert
du côté droit, où l’abcès a été trouvé après
la mort, et l’irritabilité , les convulsions , se sont
manifestées toujours sur le bras quelle ; 20/ que
la cause des spasmes, des convulsions et de l’épilepsie,
peut être placée profondément hors de la
portée des moyens de Fart; 3°. que, d’après une
multitude d’observations comparées habilement,
on pourra désigner la partie du cerveau affectée par
le membre frappé de paralysie ou de convulsions.
Ainsi, si c’est le bras droit, l’altération organique
sera dans l’encéphale , dans la portion qui correspond
au-dessus du pariétal gauche, et vice versâ.
Ainsi, dans notre histoire, par exemple, cette douleur
et cet abcès étaient dans Fos pariétal droit ;
les convulsions et l’irritabilité étaient dans le bras
gauche.
Voici d’autres faits qui justifient ces prévisions.
Copeau ( François ), âgé de cinquante-neuf ans,
tourneur en ivoire, avait reçu , il y avait trois ans,
un coup de marteau au-dessus et en arrière de
l’oreille gauche. Six mois après, il fut pris de
convulsions qui dégénérèrent en épilepsie : ces convulsions
débutaient toujours par le bras gauche ,
où il ressentait une faiblesse très-marquée plusieurs
jours après l’attaque. Deux ans après la
première invasion de l’épilepsie , les accès se succédaient
avec rapidité ; a cette époque, le bras
gauche restait immobile, même pendant les convulsions
; il était complètement paralysé pendant
les temps ordinaires.
Le 20 mars 1818, le malade entra à l’hôpital de
la Pitié, affecté d’une pneumonie aiguë, qui résista
à tous les moyens qui furent employés. Il mourut
le 25 du même mois.
Voici les symptômes qu’il nous avait présentés :
la face était pâle, le regard hébété; les réponses
étaient justes, mais tardives : le bras gauche était
complètement paralysé, l’avant-bras était fléchi sur
lebras, les doigts fléchis dans la paume de la main ;
le malade paraissait éprouver une grande douleur
quand on voulait les étendre. Le bras gauche était
en outre émacié ; le pouls de ce côté était beaucoup
moins fort que celui du côté opposé ; les mou-
vernens étaient libres dans la jambe gauche et
dans tout le côté droit.
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