
vive, respiration accélérée, pouls fréquent et serré.
Le 26, à la visite du matin, les convulsions du
bras avaient cessé; le malade était très-affaissé,
taciturne; la langue était jaune, chargée, la bouche
pâteuse ; toute la nuit il avait éprouvé des nausées.
On prescrivit un vomitif, des lavemens émolliens
et une tisane amère : il vomit abondamment;
les vomissemens ou les efforts pour vomir continuèrent
toute la journée ; le soir la face était profondément
altérée, les yeux ternes; le bras, qui,
pendant le vomissement, avait été agité par les
convulsions, était dans une roideur tétanique; on
ne pouvait le fléchir sans de grands efforts; le
pouls était vif, petit, la respiration gênée; les
yeux étaient d’une telle susceptibilité à l’action
delà lumière, qu’il avait toujours la figure recouverte
du drap du lit. Les facultés intellectuelles
étaient parfaitement intègres.
Le 26 et le 27, même état; légères envies de vomir,
face terreuse , mouvemens convulsifs légers
dans le bras,et à des intervalles éloignés ; pouls petit,
très-fréquent, faiblesse très-grande. ( Lim.
végétale, Hoffm. trente gouttes , julep centi. sirop
d’ipécacuanha une once , lavement de camomillé
avec un demi-gros de camphre. } La nuit très-
mauvaise. Céphalalgie continuelle.
Le 28 au matin, face hippocratique, pouls petit,
intermittent, respiration très-difficile. Céphalalgie
vive, facultés intellectuelles libres. (Même prescription.)
A une heure de l’après-midi, perte de
connaissance ; convulsion du bras gauche, suivie
d’une roideur tétanique des plus prononcées ;
écoulement par le nez et par la bouche d une
écume blanche mousseuse , comme dans les accès
épileptiques : à une heure et demie, le malade
présente tous les signes d’une mort prochaine,
êt la cause de la maladie étant inconnue, on ne change
rien au traitement. Mort à deux heures après-
midi.
J’ai copié textuellement l’observation ; car les
doutes que nous avait laissés la maladie nous
firent apporter une attention particulière à l’autopsie
cadavérique. L’abdomen n’offrit rien de
particulier, ainsi que les organes thoraciques.
Le crâne ouvert , les membranes nous parurent
dans leur état ordinaire. A la base du cerveau,
et à la partie du lobe postérieur qui repose sur
la face supérieure du rocher et la tente du cervelet
, nous trouvâmes, du côté droit, les altérations
qui suivent : i°. extérieurement, dans l’étendue
d’un pouce, la couleur du lobe postérieur
était d’un noir livide ; cette partie mélanosée était
entourée , dansl’étendue de deux pouces environ ,
d’une aréole de couleur jaune pâle : toute la partie
altérée était beaucoup plus molle que le reste
de rhémîsphère. 20. Le cerveau, incisé transversalement
sur cette partie noire livide , nous pénétrâmes
dans un foyer d’environ deux pouces et
demi de long sur un et demi de large ; ce foyer était
rempli par un putrilage verdâtre, d’une odeur