
logie a encore ici devancé l’anatotnie et la physiologie.
Chez trois hommes dont j ’ai rapporté
1 histoire dans un autre ouvrage, l’immobilité générale
avait été produite par la destruction presque
complète de la protubérance annulaire (Hé-
mato- mèsocèphalie ).
Sur deux autres, observés l’un en 1822, l’autre
en 1825 , un phénomène assez remarquable s’était
manifesté. Au moment de l’attaque, ils ressentirent
une douleur des plus vives , jetèrent
des cris et coururent devant eux comme pour
éviter un grand danger. Ils tombèrent après environ
cent pas. Chez tous les deux , la tendance
à se porter en avant avait été spontanée; la protubérance
annulaire avait été détruite dans toute
sa profondeur, et la paralysie complète.
Chez une femme, dont la moitié postérieure
du mésocéphale était squirrheuse, lardacée (scléro-
méso - cêphalie ) , la marche avait d’abord été
chancelante comme dans l’ivresse , puis la mobilité
et la sensibilité furent entièrement perdues.
On l’excitait, elle ne sentait point; on la mettait
sur un côté, elle y restait jusqu’à ce qu’on la
déplaçât de nouveau. Elle perdit la vue complètement
sans opacité dans les cornées ; elle perdit
le goût, l’ouïe et l’odorat ; la vie de relation était
tout à-fait anéantie un mois avant sa mort. Ces
phénomènes étaient évidemment le résultat de la
désorganisation de la protubérance annulaire , et
île l’insertion des nerfs trijumeaux,
Un homme décédé le 20 novembre 1821 , dans
les sglles de M. le docteur Montaigu , à l’Hôtel-
Dieu , avait offert les mêmes phénomènes : insensibilité
, immobilité absolues ; perte du goût,
perte de la vue, perte de l’ouïe et de l’odorat,
La partie inférieure de la protubérance annulaire
était ramollie, réduite en bouillie (malaco-méso-
cephalie ) le milieu était dur et lardacé (1).
Chez tous ces malades , des douleurs atroces
avaient précédé la perte complète de la sensibilité.
Cette propriété réside donc spécialement dans
la protubérance annulaire et dans la partie de la
moelle allongée qu’elle embrasse. Elle est donc
aussi le centre du principe des mouvemens volontaires.
Que conclure de cette coïncidence de la
perte de tous les sens* par la désorganisation de
la protubérance annulaire ? Ces faits n’expliquent-
ils pas ceux que nous avons déjà cités à l’occasion
de la section et de la désorganisation des
nerfs trijumeaux?
Dans ces cas de ramollissement de la partie
moyenne du mésocéphale, les mouvemens avaient
d’abord présenté l’agitation de la danse de saint-
guy , puis l’incohérence de l’ivresse, puis la paralysie
complète.
Sur tous ces malades, les pupilles ont été contractées
ou immobiles , selon que les muscles
(1) Cette observation a été parfaitement rédigée par M. le
docteur Pariset, interne de la division.