
térieur; les hémisphères du cervelet sont très-
faibles, quoique chez certaines espèces, les ailes
et les pieds acquièrent une force prodigieuse:
nous devons remarquer aussi que chez beaucoup
de reptiles , l'exiguïté du cervelet n’est plus en
rapport avec le développement considérable des
membres ; tandis que chez les poissons, au contraire
, l’exiguité des nageoires contraste avec le
développement du cervelet. Comment a-t-on pu
supposer, d’après ces variations continuelles, que
la même partie du système nerveux conservait
dans toutes les classes la même spécialité d’actions?
Cela n ’est pas, et l’anatomie seule prouve
que cela ne pouvait être.
Indépendamment des rapports que les tubercules
quadrijumeaux ont avec le volume du globe
de l ’oeil , il en est un autre, moins prononcé peut-
être , mais qui n’èn mérite pas moins nôtre attention
: c’est celui du Volume de la queue.
Chez l’embryon humain, la queue persiste
pendant tout le temps que les tubercules quadrijumeaux
sont dominons dans l’encéphale1; elle
disparaît lorsque lés tubercules s’affaissent. Chez
les mammifères il existe Un rapport général
entre ces deux parties : les cétacées Ont des tubercules
quadrijumeaux énormes , et leur train
postérieur n ’est en quelque sorte qu’une énorme
queue. Chez lès oisèaüx, ce rapport ne se conserve
pas ; quant aux têtards des batraciens,
leur longue queue coïncide avec le volume de
leurs lobes optiques, et il est à remarquer qu à
cette époque cet organe est le principal agent
de leur locomotion ; ils so n t, sous ce rapport ,
comme les poissons. O r d a n s cette classe, la
queue est portée au maximum de son développement
, et ce développement coïncide avec la
prédominance des lobes optiques sur toutes les
autres parties de l ’encéphale (1) J ’ai cru devoir
indiquer ces données avant de présenter les corollaires
physiologiques et pathologiques qui concernent
ces organes.
Les médecins grecs et arabes avaient placé le
siège de la mémoire dans le cervelet : le nombre
de feuillets dont il est composé leur semblait correspondre
aux nombreux compartimens que paraît
supposer l’exercice de cette faculté ; plus
ta rd , cette disposition l’a fait regarder par Ma-
lacarne, comme l’organe de l’intelligence ; et de
nos jours encore, le célèbre professeur Rolando a
puisé dans cette disposition l’idée que lé cervelet
est une pile voltaïque en action.
Hoffmann avait porté une attention sérieuse
sur la dépendance et l’indépendance des mouve-
mens de la volonté; Willis assigna des sièges dif-
(1) Ce rapport est d’ensemble. On ne s’attend pas que
j’énumère ici les nombreuses exceptions qu’il présente,
exceptions auxquelles s’attachent toujours les hommes qui
tmt trop peu vu pour comprendre les principes généraux
des sciences.