
d’être exacte en ce qui concerne les familles ;
d’après nos observations sur trois phoques, quatre
lions , six renards , deux loups , environ
vingt chiens, dix à douze chats , cinq à six boeufs
et moutons, nous pouvons assurer qu elle ne
l’est pas non plus en ce qui concerne ces espèces,
si du moins les différences que nous avons remarquées
s ne sont pas un effet de l’âge. Tous les anatomistes
savent d’ailleurs que chez l’homme les
dissemblances sont infinies, comme je l’ai constaté
d’âge à âge , de sexe à sexe , de profession
à profession , d ’habitude à habitude , et aussi
dans le même âge, le même sexe, la même profession
et les mêmes habitudes. Rien n’est donc
moins vraisemblale que cette pensée deWillis, développée
par MM. Gall et Spurzheim, qui attribue
au nombre et à la disposition des circonvolutions
une si puissante influence sur la manifestation de
l’intelligence, ou sur la ruse et les instincts des
animaux. En laissant de côté l’homme , dont l’intelligence
échappe à toutes les données de l’anatomie,
on peut remarquer que le sanglier, le
cochon, le mouton, le bouc, le boeuf ont des
circonvolutions plus nombreuses et plus étendues
que le lio n , le tigre , le renard, le loup, le cheval,
le chien, et sur-tout que le castor. O r, comparez
les actes de ces animaux ; quel e st, du renard, du
chien, ou du mouton , celui dont la ruse est la
plus étendue? et quelle distance immense sépare
les actes du castor de ceux du bouc et du sanglier?
11 existe chez les mammifères un rapport remarquable
entre les circonvolutions des lobes cérébraux,
et les divisions du cervelet; ainsi en
embrassant ce rapport d’une manière générale,
le cervelet est parfaitement symétrique chez les
mammifères , dont les circonvolutions se répètent
dans tous les sens d’un lobe à l’autre ; le cervelet
est au contraire non-symétrique chez les mammifères
à circonvolutions tout-à-fait dissimilaires;
la symétrie du cervelet s’efface chez les animaux
dont certaines circonvolutions sont similaires et
les «autres dissimilaires. Remarquez toujours que
la non-similarité des circonvolutions commence
par la base du lobe cérébral, et celle du cervelet,
par sa face supérieure ; l’inversion que nous avons
observée entre ces deux organes se reproduit ainsi
jusque «dans les moindres particularités de leur
organisation.
Du lobe olfactif.
J ’ai déjà dit pourquoi et comment le lobe olfactif
avait, pour ainsi dire, été inaperçu par les
anatomistes ; j’ai montré son importance et fait
apprécier l’influence qu’il exerce sur les autres
parties de l’encéphale, et plus spécialement sur les
lobes cérébraux dont tantôt il s’écarte^ comme
chez certains poissons , au point de dépasser la
cavité du crâne , et dont il se rapproche tellement
chez quelques reptiles , la plupart des ob