
formé. On conçoit, en effet, que la disparition du
système nerveux devait suivre la même marche
que son apparition. Si le système nerveux se développait
du centre à la circonférence , le centre
devait d’abord disparaître ; puis, de proche en
proche, la circonférence devait cesser d’exister.
Si les ganglions sont la matrice des nerfs, le ganglion
devait précéder la disparition des filets nerveux;
si, au contraire, les lois de la névrogénie
que j’ai exposées, sont exactes , l’inverse devait
avoir lieu , la perte de ce système nerveux devait
s’opérer de la circonférence au centre ; ses irradiations
excentriques devaient d’abord cesser
d’être, puis l’atrophie et l ’anéantissement devaient
gagner graduellement l’insertion des nerfs aux
ganglions, puis enfin ces ganglions eux-mêmes.
Or, c’est exactement ce qui arrive. Les nerfs disparaissent
d’abord à la périphérie dans le commencement
de la métamorphose; puis à la fin de
la première période on n’en trouve plus que des
lambeaux flottans. Au commencement de la se-r
conde , les nerfs excentriques ont tout-a-fait dis-r
p a ru , le ganglion qui occupe le centre de l’axe
reste encore seul isolé, ne recevant plus de nerf.
Enfin il disparaît lui-même le dernier, lorsqu’il
n’y a plus de vestige des radiations nerveuses qui
venaient s’y implanter.
Que de questions sont renfermées dans l’explication
de ce fait ! Où se rendaient ces nerfs ? à quels
organes était destiné cet appareil nerveux chez la
chenille et chez lâ nymphe, dans le premier temps
de sa métamorphose ? Je crois m’être assuré sur
plusieurs nymphes, qu’il se distribuait dans l’organe
destiné a la sécrétion du tissu à l’aide duquel
la nymphe fabrique sa prison momentanée.
Cette enveloppe terminée, l’organe devient inutile
, il a rempli son b u t; c’est un appareil désormais
inutile , il disparaît, et avec lui l’appareil
nerveux qui lui était destiné. Si cela est, on voit
que ce phénomène est analogue à ceux qui se
passent sur certaines parties des mammifères ; sur
le thymus, qui, d’abord très-volumineux chez
l’embryon, est réduit à rien chez l’animal adulte;
sur les corps sur-rénaux qui, si importans et si
développés chez les jeunes foetus, deviennent tout-
à-fait inutiles après la naissance. Enfin il correspond
au fait si remarquable, et si peu remarqué,
parce qu il se passe journellement sous nos
yeux, de la disparition des premières dents des
mammifères. Ici, comme chez les nymphes, un appareil
disparaît tout entier, et en même temps
ses artères , ses veines, ses nerfs cessent d’exister
La nature se répète partout. Une circonstance q u i
nous ne devons pas omettre, c’est que la même
loi présidé au développement et à l’anéantissement
du système nerveux, il se forme et se détruit de
la circonférence au centre.
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' CUX duam la metamorphose des insectes; ,„ais ,a
mouche asile offre sous ce rann™> « n a p p o r t un*e exception