
Je n’ai eu en vue, dans ces corollaires, que de
tracer une esquisse des altérations matérielles de
l’axe cérébro-spinal du système nerveux, et de les
rapprocher des phénomènes divers qui les accompagnent.
J ’ai passé avec rapidité sur des questions
q u i, tout-à-fait douteuses à l’époque où je commençai
mes publications, ont subi les épreuves
du temps , et ne sont plus aujourd’hui contestées
par personne; je me suis appesanti sur d’autres,
à cause des controverses dont elles sont encore
l’objet, et sur-tout à raison de l’intérêt qu’elles
offrent pour la pratique médicale. Dans les questions
tout-à-fait nouvelles que j’ai élevées , tantôt
je me suis borné à exprimer le résultat, leur développement
exigeant une latitude que ne me
parfaits, qu’un grand nombre d’altérations organiques échappent
encore à notre investigation. Il reste à faire pour l’anatomie
pathologique ce que Bichat a exécuté peur l’histologie.
Celle imperfection de cette partie fondamentale de la pathologie
est attestée par les discussions qni ont suivi la publication
de l’ouvrage publié par ML le docteur Petit et inoi, sur
la Fièvre entéro-mésentérique, et la localisation de toutes les
fièvres, qui-en est la conséquence immédiate. Personne ne
s’est aperçu de cette lacune ; et ceux qui avaient le plus grand
intérêt à la combler, ont apporté, au lieu de faits, la métaphysique
médicale du stahlianisme. En traitaqt, dans la pathologie
du système nerveux, de la nature des altérations dont il
est susceptible, je donnerai un aperçu de ce que j’ai entrepris
sur ce système seulement. L’application de ces procédés à l’étude
du siège des aliénations sera peut-être de quelque utilité.
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permettait pas le cadre de cet ouvrage; tantôt j ai
appuyé ces résultats par des faits, quand ces faits
étaient de nature à porter avec eux la conviction.
Dans tous les cas, j’en ai assez dit pour éveiller
l’attention des observateurs et fournir aux bons
esprits les moyens d’en déduire toutes les conséquences.
Ces conséquences, je les ai depuis longtemps
renfermées dans le problème suivant : Une
maladie de l’axe cérébro-spinal du système nerveux
étant donnée y déterminer son siège par les symptômes.
C’est aux médecins et aux physiologistes à juger
jusqu’à quel point j’en ai donné la solution.
Dans l’examen des fonctions des diverses parties
de fencéphale, j’ai souvent été ramené sur les
hypothèses, les explications et les suppositions de
toute nature, que la difficulté du sujet et les
imperfections de la science ont fait naître à ses
diverses époques : ce tableau des oscillations des
esprits est plus nécessaire qu’on ne le pense, pour
mettre un frein aux suppositions étaux hypothèses
nouvelles qui reparaissent dans des ouvrages d’ailleurs
recommandables , et qui le plus souvent ne
sont que les hypothèses anciennes amplifiées ou
mutilées : en montrant les funestes effets qu’elles
ont produits, c’est garantir cette partie de la
science des nouveaux dangers qu elle aurait a
courir sous l’influence des méthodes hypothétiques,
substituées à la méthode expérimentale,
qui en si peu d’années a produit de si grands résultats.