
daman (1), le porc-épic (2), le lérot (3) , les hémisphères
du cervelet acquérant de l’accroissement,
leurs rapports antérieurs avec le lobe médian
deviennent semblables «à ceux du cervelet du
fou de bassan et du perroquet amazone.
Ces rapports entre le cervelet des oiseaux et
celui de ces mammifères tiennent à une cause première,
identique dans les deux classes. Qu’est-ce qui
détermine la forme générale du cervelet des oiseaux?
C’est évidemment la prédominance du lobe
médian sur les hémisphères du cervelet. Or, c’est
la prédominance du lobe médian qui se continue
chez ces mammifères, et qui donne à leur cervelet
une physionomie qui le rapproche de celui
des oiseaux. Remarquez, en effet, que chez les
chauve-souris , les rats , le fourmilier â deux
doigts, la marmotte (4), le daman, le kanguroo
géant, le porc-épic, et surtout l’agouti (5), la forme
du lobe médian du cervelet est celle d’un demi-
cône ainsi que chez les oiseaux ,; ses rainures se
continuent, de même que dans cette dernière
classe, avec ceux des hémisphères du cervelet;
enfin le ventricule du lobe médian, caractère
classique des oiseaux, se retrouve en petit dans
le lobe médian des mammifères inférieurs.
(1) PI. XV, fig. 26g.
(2) PI. XIII , fig. 252.
(3) PI. XV, fig. 276.
(4) PI. IX, fig. 207, C.
(5) PI, I X , f ig , 3 i 3 , Ch
Après avoir déterminé ces analogies et montré la
transition du cervelet des oiseaux à celui des mammifères
, comme nous avions indiqué celle des reptiles
aux poissons , et le passage des poissons cartilagineux
aux oiseaux, indiquons d’une manière
générale les modifications que cet organe éprouve
dans la classé supérieure des vertébrés, et cherchons,
s’il est possible, à en assigner les causes. 11
est presque inutile de dire que ce sont les mêmes
que celles que nous avons suivies chezles embryons,
et qui diversifient aussi de tant de manières le cervelet
des différentes époques de la gestation des
mammifères supérieurs. A quoi tiennent toutes
ces variations embryonnaires? Elles sont évidemment
le résultat de l ’antagonisme qui s’établit entre
le lobe médian du cervelet et les hémisphères du
même organe. D’abord le lobe médian domine
les hémisphères , puis les hémisphères égalent le
lobe médian , puis le lobe médian est dominé
par les hémisphères. Parcourez maintenant l’ensemble
des formes permanentes du cervelet chez
les mammifères*, et vous verrez cet antagonisme
se reproduire des chauve-souris et des rongeurs,
aux pachydermes, aux ruminans, aux carnivores,
aux quadrumanes , aux phoqae .aux cétacées et
à l’homme.
En effet, chez les chauve-souris le ®be médian
du cervelet (1) est très-développé en comparai«