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giques, arrivées au terme de l’accouehement, la
matrice resta dans une telle inertie, que chez l’u n e ,
le col ne se dilata pas suffisamment pour pouvoir
introduire le forceps; chez l’autre, on fut obligé
d ’extraire l’enfant par l ’opération césarienne.
M. Brachet, de Lyon , cite le cas d'une dame devenue
enceinte , quoique affectée de paraplégie.
C’était une- quatrième grossesse. Dans les trois
premières, survenues avant sa maladie, l’accouchement
avait été naturel : le forceps devint nécessaire
dans celui-ci; il n’y avait point de douleurs
expulsives ; la matrice toujours assez ferme
ne se contractait point (1).
Si surdes femelles pleines, de lapin, decochon-
d’inde ou de chien , e tc ., on fait la section de la
moelle épinière à la région lombaire, quelque
temps avant le terme de la parturition J celle-ci
n ’a point lieu. Ces animaux meurent sans mettre
bas.
Si pendant le travail de la mise bas on fait la
même section , les contractions s’arrêtent subitement
, et la parturition ne s’effectue pas.
L’irritation de la moelle épinière dans cette
mêipe région produit, au contraire, l’avortement.
•Si après la décapitation des femelles pleines, on
introduit un stylet dans la moelle épinière, et
qu on le dirige de haut en bas, arrivé à la région
(1) Voyez, sur ce fait et le suivant, la dissertation de
M. le docteur Brachet, pag. 65.
lombaire, la contraction des cornes utérines se
manifeste, et la parturition s'accomplit. Sur des
femelles de lapin et de cochon-d’inde, l’injection
de la teinture de noix vomique dans les veines
crurales produit le même effet.
Des indications thérapeutiques importantes dérivent
de ces expériences ; dans les cas de grossesse
avec paraplégie, on doit se garder de combattre
celle-ci par la noix vomique, dans la crainte
de provoquer l’avortement. Au contraire, le travail
de l’accouchement étant commencé , son administration
sera utile pour combattre l’inertie
de la matrice. L’inertie de la matrice ne pourrait-
elle pas être combattue par ce moyen dans les cas
si fréquens où on a recours au forceps (i) ?
Si des mammifères nous passons aux trois
autres classes , nous voyons que les variétés de
volume du cervelet ne peuvent donner une raison
suffisante soit de la fécondité dont ils jouissent,
soit de la volupté qu’ils paraissent goûter dans
i (1) J’ai fait l’applicatioa de ce principe au traitement de
la colique de plomb. Trois malades affectés de cette colique
ont été: guéris en quatre, cirrq et six jours de traitement. La
teinture de noix vomique a été employée en lavemens dans
des potions, et en frictions sur la région lombaire et sur
l’abdomen. Nul accident ne s’est manifesté, quoique le dernier
se soit gorgé d’alimens le quatrième jour du traitement,
et ait eu une indigestion, qui a manqué d’avoir les suites
lVe s pi l. u<s graves.