
dessous de la partie postérieure de leur commissure.
De la partie interne de chaque pédoncule se
détache la valvule deYieussens, véritable commissure
de ces gros faisceaux ( 1 ). A cause de la position
de ceux-ci, on voit que cette dernière commissure
est sur un plan inférieur à celui de la
commissure des lobes optiques. Sa couleur est
d un gris qui ressemble à la lame cornée des mammifères.
Elle présente chez beaucoup d’oiseaux
plusieurs segmens de matière grise , qui s’enfoncent
dans le haut du quatrième ventricule, et y
forment quelquefois un petit mamelon situé au-
dessous de la partie antérieure du cervelet.
Le cervelet e st, de toutes les parties de l’encéphale,
celle qui a le plus occupé les anatomistes.
Depuis le médecin Pourfour-Petit, qui a eu la patience
de compter les feuillets qui le composent,
et qui le premier a beaucoup accru le nombre des
lobes que les anatomistes y observaient avant lui ;
depuis Malacarne, qui, avec plus de patience que
Pourfour-Petit, a multiplié plus encore et le
nombre des lobes et le nombre des feuillets de
cet organe, les anatomistes ont porté une attention
sérieuse à son organisation compliquée.
MM. Chaussicr , les frères Wenzel , Meckel ,
Reil, Carus, Gall, ont présenté à ce sujet des aperçus
ingénieux et piquans, qui n’ont pas donné la
solution de la question, parce que l’on bornait
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trop la question au cervelet de l’homme, et presque
toujours au cervelet de l’homme adulte. Un
hasard heureux pouvait seul y conduire dans celte
direction; et l’on sait que ces résultats heureux
sont rares dans les sciences, quand une bonne méthode
d’observation ne dirige pas l’esprit. En effet,
on a cherché à expliquer le cervelet le plus compliqué
de tous, celui de l’homme, avant de s’être
rendu compte de celui des mammifères qui lui
est inférieur ; de celui des oiseaux , qui est moins
compliqué que celui des derniers mammifères ;
avant même d’avoir trouvé l’explication du cervelet
des poissons et des reptiles, qui est plus simple
encore que celui des oiseaux. Il n’est donc pas
étonnant que l’on ait échoué dans cette tentative ;
il l’eût été davantage que l’on y eût réussi.
.Laméthode inverse, jointe à l’élude approfondie
du cervelet dans les diverses périodes de la formation
des embryons, nous place sur la seule et véritable
route qui puisse nous conduire à l’explication
difficile du cervelet des mammifères , et qui
puisse nous y conduire par l’observation , dégagée
de toute hypothèse. Jusqu’à présent l’état primitif
du cervelet des embryons nous a fait concevoir
celui des reptiles , des poissons osseux et cartilagineux
; le cervelet de la tortue franche nous a
donné la clef de celui des squales , tels que les gri-
sets et les milandres; ceux-ci nous ont conduit au
requin, qui nous a offert un véritable cervelet d’oiseau.
Nous sommes arrivé , conduit pour ainsi