
du chien au quatorzième, du chat au quinzième*
ressemblent sous ce rapport à celui des reptiles ou
des oiseaux ; point de membres sur les parties latérales
du tronc, point de renflemens le long de la
moelle épinière. Tous les animaux se ressemblent
donc primitivement : dans leur état normal les
ophidiens , les anguilles, le protée restent sans
membres et sans renflemens; les embryons des
oiseaux, des reptiles et des mammifères en acquièrent
par la série de leurs métamorphoses. Avec
les membres apparaissent les renflemens qui leur
correspondent ; leur position et leur volume sont
en raison directe de la position et du volume
des extrémités. Chez l’embryon de l’oiseau , le
membre inférieur se montre vers le sixième jour
de l’incubation ; le renflement inférieur paraît à
cette époque (1) ; le membre supérieur ne devient
visible que le huitième jour; au huitième
jour apparaît aussi le renflement supérieur (2).
Les dixième (3) , seizième (4) , dix-huitième (5) et
vingt-unième jours (6), les renflemens et les membres
acquièrent une grosseur proportionnelle.
Chez les batraciens, de même que chez les oiseaux *
(1) PI. I,.fig. 5, n° 2.
(2) PI. II, fig. 33, n° 4.
(3) PI. II, fig. 34, n* 2 et 4.
(4) PI. Il, fig. 38, n° 4 et G.
(5) PI. II, fig. 5g, n’ 4 et 6.
(6) PI. II, fig. 419 n° 3 et 5.
le membre inférieur précède le supérieur; il en
est de même des renflemens épiniens; l’inférieur
s e montre au dix-huitième jour de la formation
du têtard de la grenouille et du crapaud (1) ; le
supérieur ne se montre guère qu’un ou deux
jours après. Suivez les métamorphoses des embryons
des mammifères, vous voyez apparaître
les membres et les renflemens. sur la fin du
deuxième mois, chez le mouton, le cochon , le
chevreau; au commencement du troisième, chez
le cheval, le veau et l’embryon humain ; vous
voyez ensuite le volume de chaque renflement
suivre rigoureusement l’accroissement du membre
qui lui correspond.
Quittons les embryons,, et embrassons d’un
coup d’oeil l’ensemble des animaux vertébrés ;
nous allons voir se répéter chez eux les mêmes
combinaisons, les mêmes formes et les mêmes
rapports! 1
Parmi les reptiles et les poissons, nous trouvons
d’abord les ophidiens , les syrènes, les protées
et les anguilliformes constitués comme les très-
jeunes embryons par une tête et une longue
épine, et tous ces animaux nous présentent une
moelle épinière effilée et d’un calibre régulier
comme ces mêmes embryons.
Nous voyons ensuite des nageoires ajoutées chez
les poissons comme des appendices pour aider