
PHYSIOLOGIE ET PATHOLOGIE.
l’acte de la fécondation. A la vérité ,.la prédominance
du lobe médian du cervelet des oiseaux
rend compte jusqu’à un certain point de l’ardeur
qu’ils présentent dans la génération ; mais chez
les poissons osseux, et surtout chez certains reptiles,
1 anatomie repousse cette corrélation jusqu’à
ce que la physiologie l’ait établie.
Nous voyons , au contraire, la moelle épinière
augmenter de dimension à mesure que l’on s’éloigne
des mammifères supérieurs, et que l’on
se rapproche des poissons ; en môme-temps , plus
la moelle épinière augmente , plus nous voyons
la fécondité s’accroître , plus nous voyons la volupté
liée à cet acte diminuer ( autant toutefois
que nous pouvons juger des impressions des animaux).
On peut donc présumer , et présumer
seulement par l’analogie de ce que nous montrent
les mammifères que la moelle épinière est le siège
ou l’organe delà fécondité , et le cervelet, le siège
de la volupté. 11 est à remarquer sous ce rapport
que la volupté de l’acte de la génération est essentiellement
liée à la position’ qu’afFectent ses
organes; or chez les mammifères seuls , les organes
de la génération sont à l’extérieur. Leur
situation plus ou moins intérieure, dans les autres
classes, doit nécessairement amortir l’impression
que peuvent éprouver les animaux (i).
J i) Parmi les poissons, on sait que les raies et les squales
S i, des animaux vertébrés , nous passons aux
articulés et aux mollusques , nous trouverons
que l’acte de la génération et la fécondation s’opèrent
dans toutes ces classes hors de l’influence
de la moelle épinière et du cervelet, puisque leur
système nerveux ne présente ni cervelet ni
moelle épinière.
Action du cervelet sur les mouvemens volontaires.
Depuis trois siècles le principe des mouvemens
volontaires a beaucoup occupé les physiologistes et
les pathologistes ; après qu’on en eut placé le siège
dans les membranes de l’encéphale , comme nous
le dirons ailleurs , Willis, qui combattit cette opinion,
en doua exclusivement les hémisphères
cérébraux. Pourfour-Petit fit pour la sensibilité
ce que Willis avait fait pour les mouvemens :
rejetant l’idée que les nerfs sensibles puisaient
leur Origine dans les enveloppes du cerveau, il
consacra le premier le cervelet à cette importante
propriété. Dans les expériences qu’il tenta pour
prouver son opinion, il ne tint qu’un faible
compte des effets qu’il produisit sur les mouvemens,
regardant, comme Willis, les hémisphères
cérébraux comme la sourceuniquedesmouvemens
s accouplent, au contraire de ce qui a lieu dans presque
toute cette classe. Or les raies et les squales se rapprochent
déjà des oiseaux par leur cervelet. Leur accouplement tiendrait
il à ce développement du cervelet ?