
Le poumon droit était hépatisé dans toute son
étendue., et adhérent aux côtes dans son tiers
inférieur.
La base du lobe postérieur de l’hémisphère
droit du cerveau était dans un état d’induration
remarquable. Le lobe incisé en cet endroit, nous
rencontrâmes dans son centre un abcès qui aurait
pu contenir un petit oeuf de poule ; la cavité de
cet abcès était remplie par une matière jaune
verdâtre, entrecoupée par une multitude de petits
vaisseaux., Ge foyer correspondait aux radiations
postérieures de la couche optique.
Ces faits mettent hors de doute l ’influence spéciale
que les radiations inférieures de la couche
optique exercent sur les mouvemens du bras : les
suivons nous montreront le même effet produit
par les radiations moyennes et supérieures.
Berscot (Pierre-Antoine ) , âgé de soixante-neuf
ans, entra à l’Hôtel-Dieu le i*r mars 1811 , et
mourut le 20 du même mois. À son entrée, il était
paralysé du bras gauche depuis trois jours. Il fut
traité par les purgatifs, les sudorifiques et les vésicatoires
; mais tous ces moyens furent sans aucun
effet: le bras gauche resta toujours dans une immobilité
parfaite.
L’autopsie montra un épanchement considérable
de sang, en caillots consistans et séparés,
logé dans la convexité du lobule postérieur de
l’hémisphère droit du cerveau, à une ligne ou
deux en dehors et au-dessus de la voûte du ventricule
latéral.
Traduisons en un autre langage les (hits précis
que contient celle observation : paralysie du seul
bras gauche ; destruction d’une grande partie des
radiations optiques postérieures et moyennes du
côté droit.
Genevay, tailleur, âgé de quarante-huit ans,
d’un tempérament sanguin-pléthorique, était depuis
plus <1 un an affecté d’une paralysie du bras
gauche (peut-être â la suite d’une attaque d’apoplexie
).
Dans le commencement de pluviôse an XII, if
fut pris d’une somnolence assez prononcée; le 8
il fut admis à l’infirmerie de l’hospice de Bicêt.re
(où il,était comme infirme depuis quelques années),
présentant l ’état suivant : face rouge , pommettes
violettes , somnolence presque continuelle,
pendant laquelle la bouche restait ouverte; la respiration
se faisait avec bruit ; et le ronflemJnt survenait
aussitôt que Genevay fermait les yeux : dès
qu’on l’agitait un peu, il les ouvrait, répondait
aux questions qu’on lui adressait, mais én témoignant
du mécontentement de ce qu’on le dérangeait;,
puis il s’endormait de nouveau. Il était
constamment en supination , le braV gauche
fléchiimmobile et appliqué sur là poitrine; le
ventre, était souple, les selles nulies depuis deux
jours, lçs urines faciles et fréquentes; le pouls
plein et tendu.