
hémisphères cérébraux ; c’est principalement chez;
les hirondelles que cet effet m’a paru sensible.
Ainsi les expériences physiologiques, de même
que les faits pathologiques, prouvent incontestablement
que les hémisphères cérébraux de la
classe supérieure des vertébrés concourent directement
à la production des mouvemens; la solution
de continuité de leurs fibres produit la
paralysie, leur irritation détermine des convulsions
; les convulsions sont limitées à un membre,
ou étendues à la moitié du corps, de même que
les paralysies, selon que l’irritation est circonscrite
ou générale ; l’application de cette proposition,
méconnue dans ces derniers temps (1), est si importante
pour la médecine, que nous avons dû la
développer avec quelque étendue.
Les paralysies sont croisées de même que les
convulsions j c’est-à-dire que le côté droit du cerveau
influence le côté droit du corps, et vice
versâ. L’action d’un hémisphère du cerveau ne
s’exerce que sur le côté qui lui est opposé; jamais
un hémisphère n’influe simultanément sur les
deux côtés à-la-fois, soit pour déterminer une
double hémiplégie, soit pour produire l’hémiplégie
d’un côté et les convulsions de l’autre. On a
supposé toutefois que cela pouvait avoir fieu :
(i) «Mes expériences établissent que les hémisphères du
» cerveau ne produisent directement aucun mouvement. »
f M. Flourens , pag. 275.}
les uns ont avancé qu’il y avait des paralysies directes,
produites par la lésion des hémisphères;
les autres, que la même altération pouvait déterminer
la paralysie croisée et les convulsions directes:
enfin, ce qui approcherait du merveilleux, on a
pensé que le même hémisphère pouvait aussi paralyser
la jambe du côté gauche et le bras du côté
droit; on expliquait de cette manière les paralysies
transverses, ou en diagonale, de Sauvages.
Ce sont surtout les paralysies directes et les convulsions
directes, coïncidant avec une paralysie
croisée, qui ont exercé la sagacité des médecins.
Il y a dans la science quelques faits et plusieurs
explications. Les faits demandent à être revus;
les explications , même celles qu’on a données de
nos jours, ne peuvent supporter l’examen d’un
physiologiste (i).
Lorsqu’il y a paralysie d’un côté et convulsion
de l’autre, U existe deux affections, correspondant
l’une à la paralysie, l’autre aux convulsions.
André Nollet, ancien marchand devin, âgé de
soixante-onze ans, d’une forte constitution, fut
frappé, dans la matinée du 3 i janvier 1821 , d’une
attaque d’apoplexie avec hémiplégie du côté gauche
: porté le lendemain dans ma division, il nous
offrit une paralysie presque complète de ce côté , et
des convulsions violentes du côté droit; convul-
(1) Il n’est ici question que des explications appliquées
aux altérations des hémisphères cérébraux,