
légèrement fléchies ; 1 animal paraissait pouvoir
plus difficilement mouvoir les muscles extenseurs.
Il resta jusqu’au soir dans cet état; le lendemain
on ouvrit le crâne pour examiner sur quelle par- I
tie de l’encéphale avait porté le bistouri.
L encéphale ayant été retiré du crâne avec beaucoup
de soin, je trouvai que le bistouri avait divisé
1 hémisphère droit du cervelet en intéressant
légèrement le pédoncule du même côté , et passé
à une ligne de la partie externe du corps ciliaire:
je n’avais intéressé ni la partie postérieure de l’hémisphère
droit du cerveau ?j ni les tubercules
quadrijumeaux du même côté , accident qui
m’était fréquemment arrivé dans les autres expériences
, et qui avait compliqué les effets qué
j’avais obtenus.
Un autre chien, trépané de la même manière ,
et aussi du côté droit, offrit les mêmes pbéno:
mènes, mais, de plus, il tournait constamment
de gauche a droite; placé sur le dos, il roulait
sur lui-même , pivotant toujours sur le côté
droit; il était plus faible que le précédent dû
coté gauche, se soutenait moins bien sur ce
côté, et se couchait après quelques pas; laissé en
repos, il.présenta des mouvemens convulsifs des
membres gauches, mouvemens plus forts dans
la patte de derrière que dans celle de devant. Il
mourut sept heures après l’opération. Sur celui-
ci le cervelet avait été lésé plus profondément ;
U hémisphère droit du cervelet avait été' incisé
dans Sa partie moyenne, et presque dans toute
sa profondeur.
Un chien trépané du côté gauche , et opéré de là
même maniéré, nous offrit le même ordre de phénomènes,
mais en sens inversé :1e côté droit était
celui qui fléchissait constamment ; l’animal tombait
sur ce côté quand il s’élancait pour marcher;
il s’appuyait à droite et jamais à gaüche ; les membres
du côté gauche étaient dans unè demi-flexion,
ce qui arrive fréquemment dans les hémiplégies,
à causé de la prédominance des muscles fléchisseurs
sûr les extenseurs ; prédominance qui trouve
sâ cause dans le plus grand nombre de nerfs que
reçoivent ces muscles , proportionnellement aux
extenseurs. L’hémisphère gauche et le pédoncule
du cervelet dû même côté avaient été divisés pat*
l’instrument tranchant; en arrière, l’hémisphère
était coupé dans sa totalité.
A cette époque (1819), je me rendais fréquemment
à la grande voirie de Montfaucon , pour
me procurer les embryons des animaux qu on
transporte en cet endroit de Paris et de ses environs
: je Soumis à cette expérience cinq chevaux
destinés â être abattus ; dans un seul je réussis â
n ’intéresser que l’hémisphère du cervelet.
Le che Val'.était de moyenne taille ; j’enlevai avec
deux couronnes dè trépan là partie gauche de
l’occipital ; j’incisài la dure-mère et j’épongeai le
sang résultant de la plaie : je portai ensuite le
histôüri dans l’ouverture ; je le portai dans une