
même que la postérieure suit le rapport du volume
du nerf de la vision , de même l’antérieure
m’a paru suivre le rapport du demi-centre ovale
des hémisphères.
Cette démarcation superficielle de la couche
optique chez les mammifères , a servi de point de
départ à Tréviranus pour sa détermination des
lobes optiques des oiseaux. Selon cet anatomiste,
ce serait , comme nous l’avons vu, la partie postérieure
qui aurait servi à la composition de ces lobes.
Aux raisons que nous avons rapportées, et qui
nous paraissent devoir faire rejeter cette opinion,
nous en joindrons une dernière : c’est que chez
les grands oiseaux, la couche optique est divisée
de la même manière que chez les mammifères,
en deux parties, l’une antérieure (1) , l’autre
postérieure (2). Cette disposition, distinctesurtout
chez l’autruche et le casoar, est le passage intermédiaire
de cette classe à celle des mammifères ,
et une preuve sans réplique du non-morcellement
de la couche optique des oiseaux.
Chez les mammifères, de même que chez les
oiseaux, deux rubans blanchâtres en ceignent le
bord interne (3) , et se réunissent en arrière à la
glande pinéale, comme 011 le voit chez la man-
( 1 ) P I . I I I , f ig . 83 , n° g .
(3 ) P I . I X , % 83, n° 7 .
(3) P I . I I I , f ig . 2 o 5 , n" 13.
gousle (1), le mandrill (2) , le coati roux (3), la
gazelle (4) et l’agouti (5). Ces cordons sont en général
plus larges et plus épais chez les mammifères
que chez l’homme; chez les rongeurs ils s’épanouissent
sur le plateau supérieur de la couche
optique, et forment une lame blanchâtre qui en
couvre la plus grande partie. C’est au dessous de
cette lame que se remarquent les faisceaux blanchâtres,
q u i, du bord antérieur des tubercules
quadrijumeaux, se dirigent vers les nerfs optiques.
La gerbe des faisceaux médullaires qui divergent
de la couche optique , diminue d’épaisseur
des chauve-souris, des rongeurs, des ruminans,
à l’homme : la diminution a lieu d’arrière en
avant ; c’est-à-dire que les faisceaux postérieurs
disparaissent successivement. Cette disparition
fait que la couche optique a d’autant moins de
connexion avec les circonvolutions postérieures ,
que l’on s’écarte davantage des quadrumanes,
pour se rapprocher des rongeurs. Enfin chez les
oiseaux et les reptiles supérieurs , tels que les crocodiles
, les caïmans, les tortues, la gerbe de ces
( 0 PI. XI, fig. 232 , n° 5.
(2) PI. X I , fig- 241, n° 8.
(3) PI. XI,.fig- 242,, n° 10.
(4) PI. XV.• fig‘ 271 ;, n” 11.
(5) PI. IX > fig ao55 n"’ 12.