
même que les nerfs du tronc, les nerfs olfactif,,
optique et trijumeau, sont développés dans les
quatre classes en raison directe de la moelle épinière,
ainsi qu’on peut le voir en comparant ces
nerfs à la moelle épinière , chez les quadrumanes
(1), les cétaeées (2), les phoques (3), les
pachydermes (4), les ruminans (5) , les carnassiers
(6), les rongeurs (y ), les oiseaux (8 ),‘ les
reptiles (9), les poissons cartilagineux ( 1 o) , et les
poissons osseux (11). Les nerfs acoustique et facial
suivent, en général, le même rapport. ,
Si certains élémens de l’encéphale sont dans
des rapports opposés avec la moelle épinière ;
si les uns sont développés en raison directe de
cet axe nerveux , et les autres en raison inverse,
on voit aussi que les nerfs crâniens devront partager
le contraste de ces rapports ; ils devront
suivre le rapport direct des parties qui concordent
avec la moelle épinière, et le rapport
(1) PI. VIII, fig. 194 et 197.
(2) PI, XII, fig. 234.
(3) PI. IX, fig. 208.
(4) PI. XV, fig. 275.
(5) PI. XVI, fig. 295.
(6) PI. XIV, fig. 266.
(7) PI. XIV , fig. 258.
(8) PI. IV, fig. 88, 96, 97, 98 et io5.
(9) PI. V, fig. i22 et i 3i.
(10) PI. VI, fig.. i58, 142, 148 et 162.
(11) PI. VII, fig. 162, 164, i63, 178 et i 85t
inverse de ceux qui sont en discordance de développement
avec elle : c’est ce que prouve rigoureusement
l’observation, ainsi que nous le
montrerons en traitant des élémens particuliers
de l’encéphale. La proposition qui établit que
les nerfs des sens sont développés en raison inverse
de l’encéphale, n’est donc pas généralement
exacte; elle ne l’est que pour certaines
parties; et de même que, dans les rapports de
la moelle épinière, il est de la plus grande importance
, pour les progrès de la science, de préciser
quelles sont ces parties , .et de les distinguer
soigneusement de celles qui présentent un rapport
opposé, c ’est pour arriver, autant que possible,
à cette précision dans les rapports , que je me suis
si particulièrement attaché à distinguer les élémens
divers dont se compose l’encéphale dans les
diverses classes.
Sont exceptés du rapport précédent les cétaeées
pour le nerf olfactif (î) ; la taupe (2), la musaraigne,
lezemni (3) , le rat-taupe du Cap , la chrysochlore,
lacécilie et îe protée, pour le nerfoptique.
Chez plusieurs animaux, tous les nerfs crâniens
ne suivent pas un rapport direct entre eux : d’où
naissent encore plusieurs exceptions. Ainsi, les
oiseaux, qui ont le nerf optique si développé, 1 2 3
(1) Pl. X I I , fig, 234, L.
(2) PI. XIV, fig. 260, n°2.
(3) PI. XV,^_fig. 272, n \ 6.