
aSo MOELLE ALLONGÉE.
siège spécial de ces deux fonctions ; mais ses opinions
le détournaient de cette conclusion.
XL1II. Elle fut déduite par Lorry, quant à ce
qui concerne la respiration. Cet illustre physiologiste
s’exprime ainsi : La division et la compression
de la moelle de l’épine 3 dans un endroit déterminé,
produit la mort subite ; inférieurement à cet endroit„
cette moelle produit la paraly sie ; elle la produit de
même supérieurement.
XL1V. Mais quel est cet endroit déterminé?
Lorry ne le dit pas. M. FJourens, qui a suivi dans
ses expériences une méthode plus sévère encore
que Lorry , se borne à constater la paralysie de la
respiration par l’ablation totale de ia moelle allongée.
XLŸ. Le point indiqué par Lorry correspond
aux éminences olivaires : la moelle allongée,
coupée transversalement à leur niveau, l’animal
meurt aussitôt asphyxié. Au-dessus et au-dessous,
la section dê cette partie ne produit qüê la paralysie
générale.
XLVÎ. La pathologie n^avait depuis longtemps
indiqué ce fait. J’ai donné ailleurs (i)
l’observation d’un homitte qui mourut subitement
à la suite d’un épanchement sanguin dans
les éminences clivaires. Le coeur s arrêta instantanément.
XLTII. Depuis, d’autres faits m’ont fourni
(i ) A n n u a ir e m éd ico -ch iru rg ica l des h ô p ita u x , 1819 > p. 331.
quelques données sur les divers effets de la
lésion de la moelle allongée.
XLY1II. La pyramide antérieure n ’agit que sur
les mouvemens volontaires.
XLIX. Les olives influent spécialement sur les
mouvemens du coeur : j’ai vu les mouvemens de
cet organe saccadés, irréguliers, dans les altérations
isolées et chroniques de ces éminences. En
répétant l’expérience de Kau - Boerhaave , j ai
constaté que c’est en irritant les olives que 1 on
augmente ou que l’on ressuscite les mouvemens
du coeur.
L. Au contraire, les épanchemens brusques
dans le corps restiforme paralysent le poumon ;
et c’est peut-être parce que souvent le corps restiforme
est lésé en même temps que le cervelet,
que l’on a placé dans ce dernier organe le siège
de la respiration. Dans ce cas, la mort arrive
moins promptement que dans la destruction de
l’olive.
LI. Dans les affections aiguës du bulbe rachidien,
chez l’homme, les olives et le corps restiforme
sont fréquemment atteints ; mais 1 olive résistant
plus que le corps restiforme, les malades
meurent par la cessation de la respiration.
LU. Dans les affections chroniques de ces parties
, les troubles de la circulation coïncident avec
les lésions des olives, et ceux de la respiration avec
celles du corps restiforme. Le faisceau qui est intermédiaire
à ces deux parties influe plus spécia