
offre pa s, comme aux végétaux , une nourriture
toute préparée et un magasin toujours pourvu,
où ils puisent leur alimentation.
Détachés de la te rre , ils la parcourent çà et là
pour se procurer leur nourriture. Toutes les combinaisons
possibles de formes et de moyens ont
été données aux animaux pour faciliter leur locomotion
, et assurer par là leur conservation et leur
existence.
Parmi ces moyens, les pieds, les nageoires Ou
les ailes sont ceux qui frappent le plus les observateurs
; ce sont les seuls qui doivent ici nous
occuper, parce qu’ils coïncident avec des modifications
importantes de la moelle épinière chez les
animaux vertébrés.
Pour saisir ces modifications, il était indispensable
de suivre chez les embryons et les animaux
parfaits les phases de la moelle épinière ; il fallait
voir si la moelle épinière conservait ses mêmes
formes avant et après la formation des membres,
ou si, avec la présence des membres, celte partie
éprouvait quelque transformation constante.
Dans son état le plus simple , la moelle épinière
forme un cylindre d’un calibre à-peu-près uniforme
dans toute son étendue ; c’est le cas des
vipères, des couleuvres, de la lamproie, de l’esturgeon
, des anguilles , de la syrène, du protée ,
animaux tous remarquables par l’absence des appendices
latéraux qui constituent les membres ou
leurs analogues (1). Les embryons des oiseaux,
des reptiles , des mammifères et de l’homme, sont
primitivement, comme les animaux précédens,
dépourvus de membres; ils n’ont ni extrémités
inférieures, ni supérieures, leur moelle epiniere
est, comme celle de l’anguille, du protée, de la
vipère , sans aucune trace des renflemens qui plus
tard doivent se développer : si on examine l’embryon
du poulet des deuxième (2) , troisième (3),
quatrième (4) ét cinquième jours, on ne remarque
sur son trajet aucune trace des renflemens ; le têtard
des batraciens est dans le même cas les dixième,
douzième (5) et quinzième jours (6) de sa formation.
L’embryon du mouton au commencement
du deuxième mois (7) ; celui des jeunes didelphes
(didelphis virginiana) (8), du veau, à la cinquième
semaine (9), de l’embryon humain au deuxième
mois (10), du lapin au dixième et au douzième jour,
(1) La syrène, îe protée, l’esturgeon ont des appendices
sur les côtés du tronc; niais ils sont si grêles, si rudimentaires,
que. l’on peut en faire abstraction dans les généralités.
« PI. I , fig. 2.
(3) PI. I , fig. 3.
(4) PI. I,, fig. 4.
(5) P l.I , 9? n° 1, 2 et 3.
(6) PL I , fig. 10, n° 1 , 2 et 3.
(7) PL I , fig- 19 , n” 1, 2 et 5.
(8) Pl. I,1 fig. 3o , n° 1, 2 et 3.
(9) PL I, fig. 27 , n° 1 et 2.
(io ) ri. 1 , fig. 24 et 26, n° 1,