
sion. Le septum lucidum suit rigoureusement cette
réduction progressive. En même temps que cette
commissure se rétrécit, en même temps qu’elle se
raccourcit, son épaisseur et le nombre des plans
fibreux qui la constituent, diminuent tellement
que, chez les rongeurs, le hérisson, la taupe et
les chauve-souris, ce n’est plus qu’un petit plateau
très-mince , étendu de la partie.interne d un
hémisphère à l’autre. Le corps calleux est une commissure
similaire, ce qui le distingue de la voûte :
d’après sa disposition , il représente une seconde
voûte superposée sur la voûte inférieure ; le septum
est interposé entre elles comme une sorte
de ligament.
De l’Épiphyse et de ïHypophyse cérébrales. (Glande
pinéale et Glande pituitaire. )
Je réunis l’examen de ces deux corps placés en
quelque sorte hors de 1 ensemble de 1 encephale
des vertébrés, auquel ils ne sont réunis que d une
manière médiate. Pendant le règne de l ’hypothèse
des esprits animaux, on leur attribua plusieurs
usages; mais le temps et les progrès de la physiologie
ne nous ont donné que des doutes à leur
égard : ils sont au système cérébro-spinal ce que
les capsules surrénales sont aux organes génito-
urinaires, la rate au système digestif, le corps
thyroïde et le thymus aux organes respiratoires :
le but de tous ces organes est encore un mystère.
Au milieu de cette profonde incertitude , la
constance de l’épiphyse et de l’hypophyse cérébrales
chez les vertébrés, est un fait bien digne
d’attention : elle semble nous indiquer que leurs
usages sont d’une nature moins élevée qu’on ne
l’a présumé dans tous les temps; et c’est dans
cette vue qu’il est surtout important de constater
leur existence dans toutes les classes de
vertébrés.
Malgré les assertions contraires de Sténon et de
Haller, la glande pinéale (épiphysecérébrale) existe
dans toutes les classes de vertébrés. Chez les poissons
osseux ", elle est le plus souvent si petite et si
profondément cachée entre les hémisphères et les
tubercules quadrijumeaux, qu’il est nécessaire,
pour la distinguer, d’employer une loupe et d’éclairer
d’une vive lumière le lieu quelle occupe :
par ce procédé on parvient à la voir chez la plupart
des poissons; je l’ai dernièrement montrée
sur la lotte, le rouget, le hareng et le maquereau
commun. Chez les cyprins , elle est beaucoup
plus distincte ; et il est étonnant que Haller, après
l’avoir signalée dans cette famille, l’ait entièrement
méconnue chez les oiseaux. Chez la morue et le congre,
elle est distincte sur la face supérieure de
l’encéphale ( î ), etplus volumineuse que chez beaucoup
de reptiles. Je ne l’ai pas aperçue sur les
raies que j’ai examinées ; chez l’esturgeon, elle