
la conclusion qui en dérive,, c’est que plus les
plicatures des lames hémisphériques sont nombreuses
et profondes , plus sont profondes et
nombreuses les circonvolutions dans les diverses
familles supérieures des mammifères. Si ces idées
sont l’expression de ce qui est, supposez que
nous enlevions toute la masse^médullaire du
demi-centre ovale : la partie interne delà coquille
du lobe devra alors répéter et reproduire , mais
en sens inverse, les circonvolutions, c’est-à-dire
qu’elle sera bosselée aux points répondant aux
excavations des plicatures , et enfoncée et déprimée
aux endroits placés vis-à-vis de leurs saillies.
C’est ce qui arrivedans les apoplexies que l’on nommait
sanguines, et que j’ai appelées hèmato-encé-
phalies ; toute la matière médullaire est quelquefois
enlevée sur un lobe ; il ne reste plus que
la matière grise ou la coquille circonvolutionnée,
comme nous venons de le dire. Le même effet
se remarque chez les embryons hématocéphales „
quand l’hématocéphalie est survenue postérieurement
à l’adhérence des feuilles plissées et de la
coquille , ainsi que je l’ai dernièrement observé
sur un foetus de cheval. Supposez au contraire
que vous insufliez la cavité de l’hémisphère à l’époque
du plissement isolé des lames, vous voyez
aussitôt les lames s’étendre, les plis se déformer,
et une vaste vessie se déployer; à la place de l’air,
supposez de la sérosité ou de l’eau ^ comme nos
pères qualifiaient la sérosité , et vous verrez les
circonvolutions disparaître plus ou mqins, selon
la quantité de liquide épanché. Tel est 1’effet et le
résultat de la maladie connue sous le nom
d'kydro-encépfialie ; sur le cervelet ou dans 1 hydro-
cérébellie, la distension graduelle par le liquide
produit également l’effacement de ses scissures et
dé ses sillons. Ainsi la formation, la déformation,
l’absence et la présence des circonvolutions sur
les lobeg cérébraux sont le résultat du plissement
ou du non-plissement des feuillets internes
des hémisphères. Ces données étaient nécessaires
pour concevoir ce qui nous reste à dire sur les
lobes cérébraux des reptiles, des oiseaux et des
mammifères.
Les lobes cérébraux des reptiles, plus parfaits
que ceux des poissons osseux et cartilagineux ,
sont moins variables dans leur forme que dans
cette dernière classe. Chez les ophidiens et les
lacertiens , chacun d’eux est pyriforme , ayant la
grosse extrémité arrondie en arrière, et la petite
se prolongeant insensiblement dans le pédicule
olfactif, comme on le remarque chez l’orvet (î),
la vipère commune (a) , la vipère hajé (3) , la
vipère à raies parallèles (4 ) , le lézard vert (5) et
(i) PI. V, fig. 109, n" 5.
(a) PI. Y, fig. 126, n°6.
(3) PI. Y, fig. 127, n° 4 et 5.
(4) PI. V, fig. i53, n° 5.