
des oiseaux. Tous les oiseaux offrent en effet une
saillie plus ou moins élevée aux pédoncules cérébraux
en cet endroit. Cette saillie est un résultat
physique de la métamorphose de l’encéphale pendant
l’incubation. En effet elle n’existe pas à
l’époque où les lobes optiques occupent la face
supérieure de l’encéphale, parce que les pédoncules
cérébraux sont droits jusqu’à cette époque.
Mais au moment où l’encéphale se contracte, la
ligne des pédoncules cérébraux est en quelque
sorte brisée et ondulée. Il résulte de là :f d’une
part, l’excavation du quatrième ventricule, et la
saillie si prononcée des pédoncules vers la moelle
allongée ; saillie que Haller comparait à la protubérance
annulaire des mammifères. Après que
les pédoncules ont formé cet arc, dont la con-
vexité est en bas et la concavité en haut, ils en
forment un second opposé au premier. Celui-ci
commence un peu avant l’insertion de la troisième
paire, et finit au niveau de l’infundibulwn. La concavité
est en bas, et correspond à celle du quatrième
ventricule du premier contour; la convexité
est en haut et fait une proéminence sur le
plancher de la scissure de Sylvius (1). Cette proé*
minence est toujours proportionnelle au volume
des pédoncules cérébraux. Elle es t située sur chaque
côté de la scissure de Sylvius ; on voit donc que le
(i) JP!. IV , fig- loi , n° 5.
même mécanisme qui creuse le quatrième ventricule,
fait saillir considérablement les pédoncules
cérébraux au niveau de la moelle allongée, et que
la concavité qui se manifeste au niveau de la
troisième paire produit par la même raison une
proéminence des pédoncules cérébraux dans l’intérieur
de la scissure de Sylvius. Ces deux proéminences
ne sont pas plus les tubercules quadrijumeaux
, que la saillie de la moelle allongée n’est
la protubérance annulaire. Ces deux saillies et ces
deux concavités sont un effet mécanique de la
concentration de l’encéphale pendant l ’incubation.
La lame de réunion des lobes optiques ( î ) sert de
voûte à l’aqueduc de Sylvius , de même que chez
l’homme et les mammifères; sa formation est la
même que celle des faisceaux transverses qui
engrènent en arrière la moelle épinière. Du cinquième
au huitième jour de l’incubation, on voit
partir de la face interne du lobe optique, de petits
faisceaux qui se dirigent vers ceux du côté opposé,
de même que cela s’effectue chez les reptiles et
chez les mammifères : leur engrenure s’opère par
l’enchâssement des faisceaux de droite avec ceux
du côté gauche, et vice versâ. L’étendue transversale
de cette voûte est proportionnée à l’écartement
des deux lobes (2) ; son diamètre antéro-
(1) PI. IV, fig. 90, n° 3.
( 2) , PI. III, fig.'8 4 , n° 6.