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11 suit encorë que, dans les hémiplégies, la
jambe ou le bras sont plus ou moins affectés,
selon que l’altération siège plus particulièrément
ou plus profondément sur les unes ou sur les autres
de ces radiations.
La femme Tenant, âgée dé qtiaràntë-sëpt ans,
était hémiplégique par suite d’une attaqué d’apoplexie.
Le bras avait conservé un reste de mouvement
; la jambe en était totalement privée ; elle
était paralysée du côté gauche; Il y avait dans
1 tlérfiisphèEe cérébral droit deux foyers ciEëons-
crits : l’un, et c’était le plus grand et le plus profond
, dans la partie moyenne du corps strié ;
l’autre, plus petit, était creusé dans la partie
antérieure de la couche' optique.
La femme Lanaise offrit la disposition inverse.
L’hémiplégie avait commencé par le bras gauche ,
qui fut totalement privé de mouvement, différant
en cela de la jambe, qui se mouvait encore,
Tfuoiqu’imparfaitement ; la presque totalité des
radiations de la couche optique étaient altérées i
tandis qu’il n’y avait d’affecté que les radiations
postérieures du corps strié.
La femme Grand-Pierre ( Louise ) , à la suite
d’un étourdissement qui la prit en jouant, a
d’abord les doigts de la main gauche engourdis *
clinique, sont d’autant plus conclu ans, que d’après les symptômes,
le siège de l’altération avait été précisé avant l’ouverture
des cadavres.
et ne peut plus se livrer à ses occupations.
Bientôt elle devient inquiète, criarde ; elle ne
peut plus mouvoir ses bras, qui sont constamment
fléchis sur la poitrine; si on les étend, ils
cèdent, mais se fléchissent de nouveau, comme
entraînés par un mouvement mécanique. La jambe
gauche est entièrement immobile; la droite se
meut. L’autopsie montre : i\ un double ramollissement
des lobules postérieurs du cerveau : or,
ces lobules sont formés par les radiations postérieures
de la couche optique; ce qui explique la
double paralysie au bras; 2". l’altération du côté
droit avait envahi les radiations du corps strié;
ce qui explique la paralysie de la jambe gauche ;
5°. les radiations striées de l’hémisphère gauche
étaient intactes : de là, la persistance du mouvement
de la jambe droite.
Cette action spéciale de ces deux ordres de radiations
explique, selon nous, pourquoi, dans
les hémiplégies, le bras est souvent plus affecté
que la jambe; pourquoi, dans la guérison des
paralysies , le mouvement revient plus promptement
et plus complètement à la jambe qu’au bras :
caries radiations de la couche optique étant plus
étendues et plus disséminées que celles du corps
strié, on conçoit qu’elles sont plus souvent et plus
profondément atteintes que ces dernières.
Cette observation de la persistance de la paralysie
des membres supérieurs est, depuis près de
deux siècles , dans la science. Les uns l’ont attfi