
optiques en un plateau conique (1) : elle n’existe
que chez quelques osseux , où, comme chez le
congre (2), elle forme une bande transverse réunissant
les deux pédoncules cérébraux à leur sortie
des lobes optiques. Cette commissure se rencontre
chez presque tous les reptiles : elle devient sensible
chez les batraciens ; chez les lézards elle est
plus prononcée encore ; chez les crocodiles et les
caïmans , elle est située en avant de la couche
optique et dans le sillon qui la sépare du corps
strié : à droite et à gauche, elle pénètre dans le
tubercule hémisphérique, dans lequel elle se
perd presque aussitôt son entrée ; sa partie postérieure
correspond à l’ouverture du ventricule
hémisphérique. Elle est le point de réunion de la
lame externe des hémisphères. Chez les tortues,
mais surtout chez la tortue franche (3) , elle se
porte plus en arrières comme chez les oiseaux,
et pénètre plus profondément que chez les sauriens,
dans le tubercule hémisphérique, où elle
se joint à quelques faisceaux des pyramides 5 les
tortues ressemblent, sous ce rapport f aux oiseaux.
Dans cette dernière classe, la commissure
antérieure est située immédiatement en avant de
la couche optique (4) : sa position est plus pro-
(1) PI. VI, fi". i38,n °g .
(2) PI. VII, fig. 167, n° /f.
(3) Fl. V, fig. ;2o,n°7bis.
.(4) PI- III, fig. 87, ri" 8,
fonde que chez les reptiles ; ce qui fait qu elle devient
visible à labase de l’encéphale ( 1 ) , quand on
a enlevé le kiasma des nerfs optiques, et écarté les
pédoncules. Sa position en arrière des piliers de
la lame rayonnante est constante chez tous les
oiseaux. En pénétrant dans le tubercule hémisphérique
, elle concourt à la formation de l’ouverture
postérieure de son ventricule ; arrivée
dans la masse du tubercule, elle s’unît aux faisceaux
des pyramides , et concourt à la formation
de leur plexus médullaire ; on suit aisément son
trajet dans l’épaisseur du tubercule , à cause du
blanc mat de son tissu, qui tranche sur le fond
grisâtre de ce dernier.
Chez les mammifères, la commissure antérieure
paraît destinée à réunir les radiations du lobe
olfactif et du corps strié; droite chez les oiseaux,
où ce corps et ce lobe sont atrophiés, elle s’incline
, chez les mammifères, en avant ou en arrière,
selon que les lobes olfactifs ou les corps
striés sont prédominans dans l’encéphale où on la
considère. Cette double conjugaison qu’elle est
destinée à former, fait que dans cette classe le
volume de la commissure antérieure reste à-peu-
près le même au milieu des variations nombreuses
des deux parties, dont elle est le moyen d’union r
lorsqu’en effet le corps strié diminue, le lobe
olfactif augmente ; leur commissure doit donc
rester et reste en effet stationnaire.