
païens, adhérens d ’une part à l’encéphale, et se
dirigeant ensuite vers la base du crâne : les filets
externes sont les plus gros et les plus longs ; ils
se rendent des cellules etmoïdales sur les côtés
de la base du cerveau, entre le tuber cinereum et la
base du lobe, côtoyant dans ce trajet le côté in-
ternedu nerf trijumeau auquel ils adhèrent paru»
petit repli de l’arachnoïde. Un millimètre environ
plus en arrière, on distingue deux autres filets plus
petits, égalant à peine le tiers d’un cheveu pour le
volume; ces filets s’élèvent de la partie moyenne
et antérieure du corps du sphénoïde : séparés l’un
de l’autre par l’intervalle d’une ligne ou d’une
ligne et demie, ils se dirigent parallèlement l’un
à l’autre vers la base du cerveau, à laquelle ils
adhèrent vers la partie moyenne du tuber cinereum.
Leur position est plus interne que celle des
premiers; ils n’ont conséquemment aucun rapport
avec le tronc des nerfs trijumeaux.
Arrivés a la base de l'encéphale, ces petits filets
du centre convergent plus l’un vers l’au tre ; le
plus souvent ils se continuent par arcade , e t , adhèrent
tantôt à la matière grise du tuber cinereum,
tantôt à'la strie médullaire blanchâtre que Garus
considère comme la commissure inférieure de la
division moyenne de l’encéphale, tantôt en avant,
et tantôt en arrière de cette même commissure.
Quelque soit le point de leur adhérence , si on
dissèque dans l’eau distillée, et qu’on soulève
l’eucéphale avec beaucoup de précaution, on les
voit abandonner la base du cerveau,. et s’eu écar-
terd’un millimètre environ en déplissant une lame
arachnoïdale extrêmement mince, qui du cerveau,
se réfléchit sur ces deux petits filets, ainsi que
sur les deux précédens situés un peu plus en
dehors.
Raisonnons dans la supposition que ces filets
sont nerveux. Nous trouvons que Carus a pris les
externes pour les rudimens du nerf optique, parce
qu’il les voyait s’adosser au nerf trijumeau, et
qu’il pensait qu’ils se joignaient à la branche supérieure
de ce nerf qui se porte dans l’oeil. Tré-
viranus, au contraire, le Regarde comme le nerf
de la troisième paire, et il réserve le nom <ie nerf
optique aux filets internes ; mais il a tort alors de
s’étayer de la supposition de Carus, puisque ces
derniers filets sont sans communication avec le
nerf de la cinquième paire. M. Gall a adopté
l’idée de Tréviranus , et M. Bailly, anatomiste
distingué , qui a soutenu l’opinion de ces auteurs,
n’a porté son attention que sur les filets
moj'ens.
Après avoir montré que ces filets 11e se rendent
pas à l’oeil j après avoir vu qu’en prolongeant leur
ligne d’insertion sur le sphénoïde, ils tomberaient
à un pouce au moins au-dessous de l’oeil de la
taupe ; après avoir fait remarquer que ces filets
ne s’adossaient pas sur le sphénoïde , mais divergeaient
plutôt que de se rapprocher, je fis remarquer
que , par leur adhérence à l’encéphale, iis