
chez l’embryon humain vers la fin du premier
mois (1), chez le têtard des batraciens du dixième
au douzième jour de leur formation (2). Dans cet
état les lobes optiques et les tubercules quadrijumeaux
forment dans les trois classes une large
gouttière, dont les bords flottans sur le liquide
qui la remplit se relèvent et marchent en se recourbant
à la rencontre les uns des autres ; lorsqu’ils
sont parvenus au haut de l’encéphale, ils se
recourbent verticalement, forment un sillon médian,
qui est produit, chez les mammifères et les
oiseaux, par la présence de la faux de la dure-
mère : cet effet est très-apparent chez le poulet (3),
l’oie, le canard, au commencement du cinquième
jour de l’incubation ; chez le têtard des batraciens
au quatorzième ; chez le mouton de la cinquième
semaine (4) , chez le veau et le cheval de la sixième,
et chez l’embryon humain delà même époque (5) :
les lames sont alors adossées, mais non réunies
en arrière; cette réunion se fait plus tard par un
mécanisme entièrement semblable à l’engrenure
postérieure de la moelle épinière. Cette réunion
postérieure est effectuée chez l’oiseau vers le
sixième jour de l’incubation (6) ; chez le têtard
(1) PI. I , fig. 26, n° 7.
(2) PI. I, fig. 9, n° 5 et 8.
(3) PJ. I, fig. 4, n° 7.
(4) PI. I, fig. 19, n° 4.
(5) PI. ï | fig. 24, n” 4.
(6) PI. I , fig. 5 , n° 6.
elle s’opère du quinzième au dix-septième ( i) ;
chez l’embryon du lapin, du onzième au douzième ;
chez le chat au vingtième, chez le mouton au
commencement du deuxième mois (2) ; chez le
cheval, le veau et l’embryon humain, vers la
septième semaine (3) : et si à cette époque une maladie
suspend le développement de l’encéphale,
si le liquide qu’il renferme s’accumule en trop
grande quantité, les lames ne sont pas jointes,
elles restent écartées ou se déjettent sur les côtés,
de la même manière que cela arrive pour la
moelle épinière.
Arrêtons-nous un instant sur cet état primitif
des tubercules quadrijumeaux et des lobes optiques
dans les diverses classes. Nous voyons que
chez l’homme (4) , les mammifères (5) , les di-
delphes (6) , les oiseaux (7) et les poissons (8)
osseux et cartilagineux (9), ils ont rigoureusement
la même forme et rigoureusement aussi la
même position , les mêmes connexions et les
(1) PI. I, fig. i5, n° 5.
(2) PL I, fig. 28, n° 5.
(3) PI. I , fig. 3 i , n° 4*
(4) PI. I, fig. 24, n° 4.
(5) PL I, fig. a i, n" 8.
(6) PL I, fig. 3o, n° 4-
(7) PL I , fig. 5 , n° 6.
(8) Pl. I, fig. i3 et 14, n° 3.
9) PL VI, fig. i39,,n° 5.