
peu aplatis à leur tiers postérieur, ce qui paraît
dépendre, comme chez le tupinambis, de la
juxtà-position d’une partie du cervelet. Cette dépression
et cette diminution des lobes en' arrière
sont surtout remarquables chez le squale glauque,
dont le cervelet est en grande partie remonté sur
ces corps. Chez l’esturgeon (i) ils sont au contraire
beaucoup plus larges en arrière qu’en avant. Chez
l’ange (2) ils sont sphériques, bombés, surtout
à leur partie moyenne, et un peu déprimés aussi
en arrière par le cervelet ; chez la torpille et la lamproie
(5) ils sont arrondis et déprimés en dedans.
Chez lés poissons osseux, ils se rapprochent
beaucoup plus de la forme sphérique, comme
on le voit chez le gronau (4), la morue (5), le congre
(6) , le brochet (7) , l’é^refîn (8), la baudroie
(9), la tanche (10)-, le merlan , l’espadon.
Chez la carpe ils sont sphériques (11), offrent
au milieu une dépression, en arrière deux
0 ) PI. XII, fig. 235.
(2) PL XII , fig- 207, E.
(3) PI. XI, fig. 228, a" 3.
(4) PI. VII 5, fig., i 55 , n° 6 et 9,
(5) PL VII, fig- i 63, n° 7-
(6) PI. VII, fig. 168, n° 4 -
(7) PI. VII, fig. *169» n° 3.
(8) PL VII,, fig.■ 177:, n° 3.
(9) PI. VII, fig- 179 » n° 4-
0 ° ) PI. VII , fi!g- >9 ]1 , n° 3.
tubercules quadrijumeaux. 3o3
petits tubercules , et en avant deux bandelettes
médullaires qui s’élèvent de la dépréssion centrale.
Leur partie postérieure offre, chez certains osseux
, des modifications toujours produites par le
cervelet : en effet ,■ lorsque chez les cartilagineux
une partie du cervelet surmonte les lobes optiques
, ils sont amincis et déprimés en arriéré.
Chez aucun poisson osseux , le cervelet ne surgit
au-dessus des lobes optiques; mais comme ses
pédoncules supérieurs sortent de l’intérieur de
ces lobes , ceux-ci sont écartés l’un de l’autre en
arrière, d’une étendue proportionnelle au volume
de ces pédoncules. Cet écartement, déjà sensible
chez le turbot (1) , la mustelle commune, l’espadon,/^
sparus raii, beaucoup plus prononcé chez
l’égrefin (2), les mulles (M. surmukttus ), le bogue
commun, est porté à son plus haut degré chez le
sargue et le Caranx trachurus , chez lequel le cervelet
se loge dans l’écartement de toute la longueur
des lobes optiques.
On voit donc pourquoi les lobes optiques des
poissons cartilagineux sont déprimés par le cervelet
en arrière, et jamais écartés l’un de l’autre
dans ce sens ; pourquoi au contraire, chez les osseux,
ils sont souvent écartés postérieurement et
jamais déprimés sur leur face supérieure. Ces effets
différens dans ces deux grandes familles tiennent
(1) PI. VII, fig. 191.
(2} pi. y i i , fig. 177.