
a les plus petits yeux, les plus petits nerfs optiques
et les plus petits tubercules quadrijumeaux. Les
vipères et les couleuvres ont déjà les yeux, leurs
nerfs et leurs tubercules plus développés. Le crocodile
, le tupinambis, le caméléon et les tortues
de mer, sont les reptiles dont les yeux sont les plus
forts ; ils ont aussi les nerfs optiques et les tubercules
quadrijuméaux les plus volumineux (i).
Les anguilliformes, chez les poissons, sont
comme les ophidiens chez les reptiles : ils ont les
plus petits yeux, les plus petits lobes et les plus
petits nerfs optiques. Viennent ensuite les pleu-
ronectes, puis les poissons cartilagineux (2) ; puis,
parmi les osseux, les gades et les trigles (3), chez
lesquels ces trois parties augmentent dans un rapport
proportionnel.
On sait que les oiseaux ont des yeux, si développés
, et certains d ’entre eux une vue si perçante
, qu’un anatomiste célèbre ( Oken ) a proposé
dernièrement de les désigner par le nom
d oculiers. Or, toute cette classe est remarquable
par le volume de ses nerfs optiques et de ses tubercules
quadrijumeaux .(4) ; elle l’est aussi par
le plissement de la rétine, qui en augmente la
surface , selon l’ingénieuse remarque de M. le
docteur Desmoulins.
(1) PI. V, fig. 112, 1i 3, 122, 120, 129et i 35.
(2) PI. VI.
(3) PI. VII.
(4) PI. III et PI. IV.
TUBERCULES QUADRIJUMEAUX. 329
Enfin, chez les mammifères , l’oeil augmente de
volume, de même que le nerf optique et les tubercules
quadrijumeaux, des quadrumanes aux
carnassiers, aux pachydermes, aux ruminans et
aux rongeurs : les phoques et les cétacées sont
surtout remarquables sous ce triple rapport (1).
D’après l’opinion de M. Gall sur l’origine des
nerfs optiques dans cette classe, il semble que ce
rapport devrait coïncider principalement avec les
tubercules antérieurs. Cela est d’une manière
générale ; cependant le blaireau, le renard, le
putois, l’hyène, le raton (2) , l’ornithorhynque ,
quelques rats et plusieurs rongeurs, ont la paire
antérieure de ces tubercules (3) très-développée,
quoique les nerfs optiques soient assez grêles en
comparaison (4).
Sont exceptés de ces rapports les animaux privés
de nerfs optiques , chez lesquels néanmoins les
tubercules quadrijumeaux sont très-bien développés,
tels que le protée et la cécilie chez les
reptiles; la taupe (5), le zemni (6) , le rat-taupe
du Cap , les musaraignes et la chrysochlore.
Remarquons à celte occasion une discordance
frappante entre les renflemens de la moelle épi—
(1) PI. XI, fig. 225, E, F, G ; PI. XII, fig. 234? n° 2.
(2) Pl. VIII, fig. 201, n° 6.
(3) PI. YIII, fig. 2 0 i, n» 5 ei6.
(4) Pl. VIII, fi g. 200, n° 2.
(5) ? 1. XIV, fig. 260, n° 2.
(6) Pl. XV, fig. 272, n° 2.