
pathologie éclairait bien de loin en loin les routes
ténébreuses de cette étude ; mais ses luehés étaient
perdues au milieu du vague des hypothèses et
des suppositions de toute nature que faisaient
naître les difficultés du sujet.
On observait, on expérimentait beaucoup; les
faits semblaient contredire les faits, les expériences
étaient détruites par d autres expériences, les explications
s’accumulaient pour concilier ce qui
était inconciliable. Aussi la science restait-elle Stationnaire
au milieu de ces longs et pénibles efforts.
L’anatomie, la physiologie et la pathologie du
système nerveux s étant arretees par les mêmes
causes, devaient s’éclairer par les mêmes moyens.
Déterminer rigoureusement les élémens divers
dont se composent l’encéphale et la moelle épinière
;
Comparer les parties similaires pour saisir leurs
analogies et leurs différences, ou en d’autres termes
, exprimer leurs rapports ; .
Expérimenter sur les parties analogues pour en
découvrir les usages ;
Observer leurs altérations et les symptômes
quelles produisent, pour en éclairer lès maladies:
Telle est la marche que suivent les anatomistes,
les physiologistes et les pathologistes de nos jours.
Telle est la cause des progrès rapides que font depuis
quelque temps ces trois branches importantes
de nos connaissances.
CHAPITRE PREMIER.
Concordance du système ner veux dans le-règne
animal. — Explication du système nerveux des
invertébrés.
L’explication des être s organisés est le b u t d é fin
itif de l ’an a tom ie com p a ra tiv e ; ses moyens so n t
la d é te rm in a tio n et les ra p p o rts des organes q u i
les composent.
Les rapports sont des abstractions résultant de
la comparaison des parties similaires dans tous les
animaux.
Quand on jette un coup-d’oeil sur l’ensemble
du règne animal, l’esprit est frappé d’abord de la
dissemblance des êtres qui le composent; mais
quand on étudie leur organisation intérieure, ces
dissemblances s effacent peu-à-peu , les ressemblances
s’établissent, et l’observateur voit se dérouler
le plan vaste, mais uniforme , de l'organisation
animale.
Tout paraît différent, tout paraît analogue,,
selon le point de vue d’après lequel on considère
le règne animal. Si l’on n’en mesure que la surface,
les dissemblances frappent les yeux d’une classe à
1 autre, d une famille à la famille qui l’avoisine,
d un genre à un autre genre, et quelquefois même
d une espèce à une espèce. Ces dissemblances, oe