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invariablement aux dispositions différentes que
présente le cervelet.
Les lobes optiques, très-peu développés chez la
lamproie, l’esturgeon, les anguilles, les silures ,
la torpille, vont en augmentant des raies aux
squales et aux poissons osseux (i). Cet accroissement
devient surtout sensible, quand on compare
la masse de ces corps aux autres parties de
l’encéphale. Ainsi, constamment chez les cartilagineux
, le volume des lobes optiques est dépassé
par celui des hémisphères cérébraux et du cervelet ;
au contraire, chez les osseux, ce sont les lobes
optiques qui dominent le cervelet et lès hémisphères
cérébraux.
La membrane nerveuse qui forme l’enveloppe
des lobes optiques est formée, chez les poissons, de
trois couches : deux blanches, une en dehors (2),
l’autre en dedans (3) ; et une couche grise, très-
mince , interposée entre elles (4). La couche
blanche extérieure est la plus épaisse , elle est
lisse et ne se dédouble pas ; la couche blanche
interne est striée (5) ; les stries qui la composent
ne sont souvent qu’adossées les unes aux autres
, de telle sorte qu’elles peuvent être isolées
tout au pourtour du tubercule auquel elles adhè- 1 2 3 4
(1) Pour le volume absolu, voyez le Tableau.
(2) PI. VII, fig. i6 5 , n” 7.
(3) PI. VII, fig. i 65, n° 8.
(4) PI. VII, fig. i65, n° 10.
f5) PI. VII, fig. 170 , n° 3.
r ent , et présenter ainsi des espèces de feuillets.
Cette disposition, que Malpighi comparait à des
tuyaux d’orgue, à cause des cannelures qui les séparent
quand on les déplisse , est surtout visible
chez les poissons osseux : elle est à peine distincte
chez jes cartilagineux , à cause de l’épaisseur
moins grande des faisceaux striés. La couche grise
est apparente entre l’espace qui sépare lesfaisceaux
striés, son épaisseur est à celle de læblanche chez
les cartilagineux : : 1 : 4 , et chez les osseux : : 1:5.
Il existe en outre quelquefois une seconde couche
grise placée intérieurement.
Cette enveloppe circonscrit une cavité dont la
capacité est généralement proportionnelle au volume
des lobes optiques , et qui , chez les jeunes
poissons , se continue avec le canal du nerf optique
, de même que chez les jeunes embryons des
mammifères le canal du pédicule olfactif communique
avec les ventricules latéraux.
C’est cette cavité que les anatomistes ont considérée
tantôt comme les grands ventricules des
hémisphères cérébraux, tantôt comme des cavités
creusées dans la couche optique, d’autres fois enfin
, mais plus rarement, comme l’analogue de la
cavité qui se rencontre dans le lobule olfactif de
certain^ rongeurs. Je l’ai nommée ventricule des
lobes optiques. Ce ventricule est unique chez tous
les poissons cartilagineux; chez le silure (1) et
(1) Lés deux silures électriques que j’ai examinés avaient
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