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Chez lès reptiles y la profondeur des deux sillons!
est égale en avant et en arrière; les lames postérieures
de la moelle épinière sont écartées en haut
de la région cervicale (i) , comme elles le sont
en bas chez les oiseaux : le calamus scriptorius
est alors beaucoup plus distendu chez les reptiles
, à cause de cette circonstance, Comme on
l’observe chez la grenouille (2) et la tortue franche
(3).
Chez les poissons cartilagineux, l’antérieur est
plus prononcé que le postérieur; chez les osseux ,
au contraire, le postérieur est plus profond que
1 antérieur. Ces derniers répètent, sous ce rapport
, les embryons des mammifères jusqu’au
commencement du dernier tiers de leur formation;
souvent même les cordons postérieurs sont
écartés sur divers points de leur étendue, de manière
à former une ouverture qui pénètre en formé
de scissure dans le canal epinien. On remarque
particulièrement cet effet chez la morue, le congre,
la tanche et la perche.
Chez tous les vertébrés, les derniers ramus-
cules des artères spinales antérieures et postérieures
pénètrent dans les interstices de ces sillons;
cette disposition si manifeste chez les jeunes
embryons , est d’autant plus sensible chez les 1 2 3
(1) PL %, fig. 16, n“ 1.
(2) Pl. I, fig. 12, n° 1.
(3) PL V , fig. 119, n0 2.
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animaux adultes , que les sillons sont eux-mêmes
plus apparens.
En outre de ces deux sillons fondamentaux, il
existe d’autres rainures sur les cotés de chaque
cordon, rainures dont l’existence est plus contestée
encore que celle du sillon postérieur, parce qu’elles
disparaissent en grande partie chez les animaux
adultes. De ce nombre sont les rainures que l’on
a nommées sillon latéral antérieur, sillon latéral
postérieur. Pour les apercevoir, il faut se reporter,
chez les embryons , à l’époque où les huit cordons
sont apparens dans la moelle épinière, ou chez
les poissons osseux, qui répètent ces embryons,
comme déjà nous l’avons observé : on voit alors
une rainure interposée entré le cordon antérieur
(1) et l’antérieur latéral (2) de la moelle
épinière, et une semblable dépression longitudinale
entre le cordon postérieur médian (3) et le
cordon latéral postérieur (4)- On peut voir la terminaison
de ces deux sillons chez la morue (5) ,
les trigles (S) , le turbot (7) et le congre (8). Chez
les oiseaux et les reptiles on n’en aperçoit aucune
(1) PL VII, fig. 162, B.
(2) PL VII, fig. 162, A.
(3) PL VII, fig. 174? n" 2.
(4) PL VII, fig. 174; n." 7.
(5) PL VII, fig. 162 et 161.
(6) PL VII, fig. i 56 et 157.
(7) PI. VII, fig. 174 et 176.
(8) PL I, fig. !8.