
que la glande pinéale; enfin la base des hémisphères
présente, en outre, un ou deux tubercules
en rapport avec le kiasma des nerfs optiques,
que l’on a confondus avec les éminences mamil-
laires de l’homme.
Tout-à-fait en avant, les hémisphères cérébraux
se terminent par un lobe particulier, inaperçu ,
pour ainsi d ire , jusqu’à ce jour : c’est le lobe olfactif.
Ce lobe est si petit chez l’homme , qu’il
forme en quelque sorte un hors-d’oeuvre de son
encéphale : or , comme on cherchait toujours
l’homme chez les animaux , cet organe se trouva
en dehors de la science, et devint par cela même
une source d ’incertitude, à l’égard des classes où
son accroissement le plaça presque sur la même
ligne que les hémisphères eux-mêmes. Un examen
spécial et approfondi était donc nécessaire pour
reconnaître au milieu de leur atrophie ou de leur
hypertrophie, des parties si variées , si variables
et toutefois si importantes , et pour apprécier
leur influence sur les variations des hémisphères
qui en sont la conséquence.
En effet, toutes ces variations se répètent et se
reproduisent dans la série successive des formes
embryonnaires. Les lobes cérébraux des poissons
sont d’abord creux comme ceux des autres classes;
ceux de la classe supérieure sont d’abord pareillement
sans éminences intérieures. Ces éminences
sont dépourvues de commissures ; il n’y a ni voûte,
ni corps calleux, ni circonvolutions visibles à l’extérieur
: tout se rapproche, se confond et s unit
dans le cours de cette création, miniature peut-
être de la grande création primitive.
Ce rapprochement inattendu des formes embryonnaires
avec les formes permanentes de 1 axe
cérébro-spinal, q u ia frappé tous les esprits , eût
peut-être paru plus singulier que vrai, si nous en
eussions commencé l’exposition par les hémisphères
cérébraux. Qui eût voulu croire que des
lobes cérébraux des poissons dérivent les lobes
si compliqués des mammifères supérieurs? Mais
accoutumé, comme nous le sommes, par ce qui
précède, à cette transformation , on n’y verra
qu’une application de plus des principes généraux
de cet ouvrage : application que nous verrons se
reproduire dans les couches optiques, les corps
striés et les autres parties que nous allons examiner.
De la Couche optique et du Corps strié.
Dégagés de la moelle allongée, ou de 1 épaisseur
du pont, chez les mammifères, les cordons primitifs
de l’encéphale prennent le nom de pédoncules
cérébraux. D’abord désunis , ils se réunissent en
avant comme les cordons antérieurs de la moelle
épinière, et un sillon profond analogue du sillon
antérieur de cette moelle, atteste dans l’encéphale
des adultes le mécanisme de cette formation dans
toutes les classes ; dans le premier jet de 1 encé