
l’embryon des didelphes ils deviennent pyri-
formes (1) , puis arrondis (2); la forme lobulaire
persiste, chez le lapin, jusqu’au vingtième
jour (3) ; chez le chien, jusqu’au quarantième;
chez le chat, jusqu’au trentième. Chez l’homme,
les tubercules quadrijumeaux sont deux lobes
optiques , les deuxième (4), troisième (5), quatrième
(6) et cinquième mois de la vie utérine (7).
Yoilà donc les tubercules quadrijumeaux des
mammifères ramenés à la forme lobulaire des
oiseaux et des reptiles. Pendant le temps que les
tubercules quadrijumeaux sont deux lobes jumeaux
, ils offrent une cavité à leur intérieur, de
même que chez les oiseaux, et un petit renflement
grisâtre sur les côtés de la scissure de Syl—
vius. Cette cavité est très-vaste chez l’homme
pendant le cours du troisième mois (8), chez les
didelphes jusqu’aux trois quarts de l’incubation
(9). Elle est d’autant plus grande qu’on l’ob-
(1) Pl. II, fig. 58, n° 7.
(а) Pl. I I , fig. 4 9 / ^ 6 .
(3) Pl. I I , fig. 55', n* 6.
(4) P l.I I , fig. 63, n° 4.
( 5) Pl. I I , fig. 65, n® 5.
(б) Pl. I I , fig. 58, n° 3.
(7) Pl- II» % 75, n”4.
serve chez les embryons de l'homme, des singes,
des pachydermes , des ruminans et des rongeurs.
Chez les embryons des chauve-souris, la forme
lobulaire des tubercules et des cavités persiste
beaucoup plus Iong-rtemps que chez tous les
autres mammifères. Si les tubercules quadrijumeaux
restaient dans cet état, ils seraient donc
semblables aux lobes optiques des oiseaux et des
reptiles. C’est le cas de certains embryons monstrueux
, notamment des foetus monocles; leurs tu bercules
quadrijumeaux sont des lobes optiques
jusqu’à la naissance, et au-delà, si l’animal offre
les conditions organiques nécessaires à la vie extérieure.
C’est aussi le cas des embryons rnono-
céphales octopèdes ; iis ont deux cervelets, et les
tubercules quadrijumeaux sont deux lobes volumineux.
J’ai vérifié ce fait chez l’homme, le veau',
le lièvre et le mouton; M. le professeur Geoffrov-
Saint-Hilairel’a constaté sur plusieurs autres (1);
et il a parfaitement bien observé que dans ces cas
les tubercules quadrijumeaux offrent l’état embryonnaire
permanent des mammifères , et la
forme permanente des classes inférieures.
Mais les lobes jumeaux des mammifères doivent
devenir quadrijumeaux; de creux qu’ils étaient,
ils doivent devenir solides ; leur forme et leur grandeur
doivent varier selon les familles. Quelle est*
(1) Voyez Philosophie anatomique s tom. II