
doivent être observés dans les cordons inter-ganglionnaires
, et dans la position des ganglions
eux-mêmes.
En ce qui concerne les cordons , on remarque
que leur abréviation n ’est d’abord qu’apparente ,
car ces cordons étaient chez la chenille tout-à-
fait droits et tendus. A la première période ils se
fléchissent légèrement et forment un petit arc du
ganglion au ganglion voisin ; à la seconde période
la flexion est plus prononcée ; à la troisième, ils
sont tout-à-fait flexueux. Cependant cette flexion
ne représente pas,1a longueur perdue; car, en
étendant le cordon de la troisième période, on
ne lui rend jamais sa longueur primitive. Constamment
/pendant cette période , l’anneau oesophagien
s’ouvre de plus en plus; à mesure que
les angles de la boutonnière qu’il représente se
rapprochent, les côtés s’écartent nécessairement
l’un de l'autre.
Enfin la nymphe continuant son développement
, la longueur totale du cordon reste stationnaire
; mais les cordons, qui étaient flexueux
d’un ganglion à l’autre > deviennent lout-à-fait
droits et tendus, comme ils étaient chez la chenille
, de manière qu’ils ont réellement perdu la
moitié de leur longueur dans le cours de la métamorphose.
L’axe nerveux a éprouvé pendant cette concentration
dès changemens remarquables; si la
diminution de la longueur des cordons avait été
égale sur to u s, la disposition générale serait restée
la même, l’axe nerveux de l’insecte serait en raccourci
le même que celui de la chenille ou du
ver; mais il n’en est pas ainsi, la concentration est
très-différente dans les cordons internes ganglionnaires.
«Chez les uns elle est si forte, que les cordons
disparaissent tout-à-fait; il en résulte que
des ganglions , qui chez la chenille ou chez le ver
étaient à une longue distance l’un de l’au tre , se
trouvent amenés chez l’insecte parfait au point
de contact , et souvent même sont confondus les
uns avec les autres. Dans d’au tre s, la concentration
étant plus faible, les ganglions que ces cordons
séparent se trouvent simplement plus rapprochés
chez l’insecte que chez la larve. De la
diversité de concentration des cordons résulte
donc la diversité de position relative que présentent
les ganglions de l’axe nerveux des animaux
articulés.
En général, les cordons qui se contractent le
plus sont ceux q u i, chez la larve, séparent les
uns des autres les ganglions pro-oesophagiens et
méta-oesophagiens. Chez les larves , ces ganglions
sont maintenus très-écartés les uns des autres, à
cause de la longueur des cordons qui les unissent.
Chez l’insecte parfait, les cordons ayant disparu
presque complètement, ces ganglions se trouvent
groupés autour de l’ouverture oesophagienne.
Chez la chenille du chou et chez la chenille épineuse,
par exemple, les deux ganglions pro-oesopha