
nassier ( î) , quadrumane (2), et enfin homme.
Mais ce rapport de la masse encéphalique avec
le volume de la moelle épinière, chez les embryons
et les animaux adultes, ne nous offre encore que
les premiers pas de la science dans un de ses points
les plus élevés et les plus difficiles. Les rapports
les plus féconds pour la physiologie et la pathologie
sont ceux qui nous donneront la valeur
positive des diverses parties de l’encéphale avec la
moelle epiniere : la , nous verrons les tubercules
quadrijumeaux développés constamment en raison
directe de la moelle épinière; nous trouverons,
dans le cervelet, 1 une de ses parties suivre là
progression croissante delà moelle épinière, l’autre
sa progression décroissante ; nous trouverons, dans
les hémisphères cérébraux, certaines parties développées
en raison directe de l’axe nerveux du
tronc, d’autres en raison inverse : nous puiserons,
enfin, dans ce balancement continuel des élémens
de l’encéphale, l’explication de cet organe dans
les différentes classes, et dans les embryons qui
reproduisent les variations des classes.
Mais , pour suivre le développement du plan
que nous nous sommes tracé dans cet ouvrage,
nous ne pouvons, en ce moment, établir ce parallèle
qu entre le volume de la moelle épinière
et celui des nerfs encéphaliques. 11 est connu, 1 2
(1) PI. II, fig. 72, n“ 1 ,5, 9, JO et f*
(2) PI. II, fig. 68, n* 1, 2, 5 et4.
depuis les travaux de Soemraering, de MM. Cuvier
et Gall, que le volume des nerfs encéphaliques
augmente r mesure que le cerveau en masse décroît
: de là à la découverte du rapport direct du
volume de la moelle épinière avec les principaux
nerfs crâniens, il n’y avait qu’un pas; ce pas n’a
pas été fait : il n’a pas été fait, parce que, d’une
part, la véritable origine dés nerfs était méconnue ;
de l’autre, parce*qu’on n’avait pas distingué les
rapports opposés des divers élémens de l’encéphale
; et en troisième lieu , enfin , parce qu’on
n’avait pas appliqué au système nerveux de la tête
l'analogie aperçue entre les os qui composent celte
dernière partie et les vertèbres.
S’il est vrai, en effet, que la tête ne soit qu’un
assemblage do vertèbres, ainsi que l’ont établi
MM. Duméril, Oken, Spix, Bojanus, Blainville,
Geoffroy-Saint-Hilaire, et moi-même ( Lois de
l’Ostéogénie) ; s’il est démontré , en second lieu,
que le diamètre de la moelle épinière est proportionnel
à l’étendue de la vertèbre ; s’il est
prouvé, de plus, que les nerfs puisent leur origine
dans l’étendue des organes , on voit que
nécessairement l’étendue des chambres des sens
ét le volume de leurs nerfs doivent accroître
dans la même proportion que le volume de la
moelle épinière. Le raisonnement conduit à ce
rapport : l’observation , q u i, dans les sciences
exactes, n’est que le raisonnement décomposé,
le justifie de point en point. Elle montre que, de