
lier par le lobe médian qui correspond au ver
supérieur des mammifères, Ce rapport, qui avait
été entrevu par Haller, fut rejeté par Malacarne,
et négligé par les anatomistes qui le suivirent. De
la vient que dans cette classe cet organe s’élève
souvent, comme nous l’avons vu, au-dessusdes hémisphères
cérébraux , et il les dépasse d’aufant
plus que le lobe médian se porte plus en haut.
Cependant le lobe médian ne forme pas à lui seul
le cervelet des oiseaux , on entrevoit déjà dans
cette classe les hémisphères latéraux de cet organe,
qui en rendent l’organisation si compliquée chez
les mammifères supérieurs.
Ces petits hémisphères se remarquent sur le
flanc du demi-cône que présente la face externe
du lobe médian, ils sont à peiné visibles chez la
poule, les canards, les oies, les bernaches, le coq ,
le roitelet, le serin , le moineau ; mais ils sont très-
prononcés chez les perdrix, les pigeons, l’hirondelle
(1) , les oiseaux de proie, la bondrée (2) ,
l’autruche (3), le casoar (4) et les cigognes (5). En
général, les oiseaux qui s’élèvent et se soutiennent
long-temps dans l’air, comme les cigognes, ceux
dont les ailes ou les pieds ont une force prodigieuse,
( 1 ) P I . I V , f ig . 1 0 6 , n* 8.
(2) Pl. IV, fig. 89, n° 6.
(3) Pl. IV, fig. 95, n° 3.
(4) PL III, fig. 77, n° 3.
comme le fou de bassan et les perroquets, sont
ceux chez lesquels les hémisphères m’ont paru les
plus développés.
Leur position offre des variations soumises aux
variations des lobes optiques. Lorsque les lobes optiques
sont portés très en arrière , les petits hémisphères
sont rejetés en bas du cervelet, comme on
le remarque chez les perdrix, les pigeons , les faisans
, la buse, la pie, les aigles, la bondrée (j)
et l’autruche (2). Mais à mesure que les lobes optiques
se retirent et se portent au-dessous dès
lobes cérébraux , les hémisphères du cervelet
s’élèvent, comme on le remarque déjà chez le casoar
(3). Enfin chez le fou de bassan, le perroquet
d’Afrique et les cigognes (4), les tubercules
quadri-jumeaux s’étant tout-à-fait enfoncés sous
le cerveau, les hémisphères du cervelet sont venus
rejoindre la partie postérieure des hémisphères
cérébraux. Le perroquet amazone est
de tous les oiseaux que j’ai examinés, celui sur
lequel cet effet est le plus marqué. Il est à remarquer
que chez tous les oiseaux, sans exception, les
sillons des hémisphères se continuent immédiatement
avec ceux du lobe médian. On voit donc
que les principales variations des hémisphères du
( 1 ) P L I V , f ig . 89.
(2) PL' IV, fig. g5.
(3) P l . I I I , f ig . 7 7 , 11» 5.