
tions tendraient à faire réunir dans un même groupe géologique
plusieurs roches très-differentes, que dans plusieurs contrées
on trouve isolées les unes des autres et superposées; ainsi on
rangerait dans le même terrain les grès houillers, les grès rouges,
les amygdaloïdes, porphyres, grünstein et réduites subordonnées
, les schistes marno-bitumineux , les stinkstein et le
zechstein proprement dit, ainsi que toutes les variétés de roches
qui en tiennent la place. Cette manière de considérer l’ensemble
de ces roches pourrait jeter quelque jour sur plusieurs
difficultés que présente la géologie des terrains secondaires, surtout
en groupant de la même manière un assez grand nombre
de roches postérieures à toutes les précédentes, et qui se trouvent,
tantôt isolées et distinctes les unes des autres, tantôt réellement
alternantes entre elles : je veux parler du Magnesian
Limestone des Anglais, du Bunter Sandstein des Allemands, et
de nos calcaires du Jura ; mais je reprendrai plus tard cette
discussion.
GRÈS ROUILLER DE FÜNFKIRCHEN,
J ’a i cru devoir traiter à part les grès houillère des Karpathes,
parce qu’ils présentent des caractères particuliers et plusieurs
difficultés qu’on ne trouve pas dans les grès houillère ordinaires,
Le terrain houiller de Fünfkirchen, dont je vais maintenant
rappeler les principaux caractères, que j’ai -déjà donnés avec
les grès tout-à-fait semblables à ceux des Karpathes y alternent avec des couches
calcaires beaucoup plus épaisses, et qui, par leurs caractères minéralogiques
, ont beaucoup d’analogie ayec le zechstein, le calcaire à griphite, etc.
'détail chapitre X IX , n’offre en général que ce que nous connaissons
bien dans un grand nombre d’autres contrées ; leur
masse repose sur des calcaires qui constituent une montagne
assez élevée au nord dé Fünfkirchen. Les couches qu on aperçoit
dans la partie la plus basse sont des calcaires noirs, compactes
ou subsacearoïdes , qui renferment une assez grande
quantité de petites coquilles bivalves, dont le test est noir et
bitumineux ; ils alternent avec d’autres qui renferment les memes
coquilles, dont la masse est de couleur jaune, et en general
peu solide ; il y a même des parties tout-à-fait terreuses. Dans
le haut de la montagne, on trouve un calcaire plus compacte,
également noir et fétide, mais dans lequel je n ai pu découvrir
de coquilles. Tous', ces calcaires sont traversés par un grand
nombre de veines de calcaire spathique blanc ou rosâtre ; les
couches, surtout dans le haut, sont extrêmement ondulées, et
dans le bas, dans les collines qui forment les avant-postes des
parties lés plus hautes, elles sont extrêmement brisees, de sorte
que, par une cause ou par l’autre, il est impossible d’en déterminer
l’inclinaison. Je ne sais trop a quel ordre de formation
rapporter ces calcaires ; il est possible qu ils appartiennent au
terrain de transition ; mais on peut supposer aussi qu’ils ne forment
que des masses subordonnées au grès houiller : c’est à
quoi pourraient conduire leur couleur noire et leur nature un
peu bitumineuse. On pourrait alors les comparer aux marbres
du nord de la France, qui se trouvent au milieu même du terrain
houiller, ou qui sont tellement lies avec lui, qu’il est presque
impossible de les séparer. Mais on ne peut se déterminer à
Fünfkirchen, parce qu’on ne voit rien au-dessous de ces calcaires
qui, par rapport à cette contrée, forment la masse la
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