
tivement à celles d’un genre different, et en partant d’un point
H central, on les voit toujours se succe'der dans le même ordre.
Il en résulté que si on ne peut fixer avec précision l’âge relatif
des diverses sortes de produits, on peut du moins en reconnaître
plusieurs masses partielles, dont chacune se distingue par
des circonstances particulières.
qui!« » L’ensemble des observations que j’ai recueillies dans les dif*
chajucpotp"! férens groupes de montagnes trachytiques que j’ai parcourus
en Hongrie, me conduit à reconnaître dans chacun d’eux quatre
masses partielles differentes, aussi distinctes par les caractères
minéralogiques des roches qu’elles renferment que par lès relations
géologiques qu’elles conservent constamment entre elles.
Tractyio. 1° Une masse caractérisée par un grand nombre de roches
porphyriques, poreuses ou scorifie’es, qui appartiennent toutes
à l’espèce trachyte. Le mica, en gros cristaux, l’amphibole et
le pyroxène y sont très-abondans : le quarz et la calcédoine y
manquent totalement.
iraciifiiquc 2° Une masse particulière où il n’y a point de roches scori-
fiées ni en place ni en fragmens épars à la surface des monta*
tagnes. On y trouve beaucoup de porphyres à base de feldspath
compacte , dans lesquels le quarz se présente en cristaux très*
distincts, souvent très-nombreux. La calcédoine y forme" de
petites géodes, et paraît se mélanger souvent avec la pâte Mds*
pathique, qu’elle rend alors plus ou moins infusible. Le miea
est rare, toujours en très-petits cristaux; l’amphibole et le py-
roxène ne s’y présentent jamais.
Je désignerai par la suite les porphyres qui caractérisent cette
seconde masse partielle, sous le nom de porphyres du terrain
de trachyte, o u , plus simplement, de porphyres trachyti*
ques.
3° Une masse partielle, composée de perlite et de roches vitreuses
de diverses variétés, avec lesquelles se trouvent des
ponces et des scories vitreuses, en quantités plus ou moins considérables.
4° Enfin une masse bien distincte de toutes les autres, qui
ne présente que des roches porphyroïdes grossières, très-siliceuses
et extrêmement caverneuses, de véritables porphyres
argileux, et des porphyres à base de silex corné ( hornstein ,
Werner *). Je désignerai ces roches sous le nom de porphyres
trachytiques molaires , ou simplement porphyres molaires ,
parce que , très-propres par leur nature à la confection des
meules , elles sont partout exploitées pour cet objet.
Ces diverses classes de produits, qu’il est impossible de confondre
même dans les collections, sont très-nettement séparées
dans la nature. La première occupe en général le centre des
groupes. Les diverses variétés de roches qu’elle présente couvrent
des espaces de terrain considérables, et sont en général
les plus abondantes dans la plupart des localités. Les montagnes
qu’elles forment s’élèvent jusqu’à des hauteurs de 1000 à 1200
mètres, que les autres produits atteignent très-rarement, et que
jamais ils ne dépassent. On peut même dire en général que les
montagnes composées de trachytes sont partout les plus élevées,
et que la hauteur va successivement en diminuant dans
les montagnes que forment les autres roches.
* Werner a donné le nom de hornstein à un minéral, qui probablement est
un mélange , qui n’a ni les caractères du quarz, ni ceux de la calcédoine, ni
ceux du silex pyromaque, mais qui forme des passages à chacune de ces substances
; c’est ce que M. Brongniart a désigné sous le nom de silex corné. Ses
couleurs varient considérablement ; l’éclat est toujours gras ou terne; la cassure
est unie ou esquilleuse quelquefois conchoïde.
'orphyre
notaire.