
beaucoup plus simple ; s’il arrive qu’elle devienne porphyroide,
elle ne pre'sente qu’un porphyre d’une apparence terreuse ,.
dans lequel on n’aperçoit autre chose que du feldspath en
espèces de cristaux bien ou mal termines, ou plutôt une espèce
de thonstein qui devient çà et là porphyroide. (On pourrait
nommer ces sortes de produits, mimophyre trachytique,
en suivant la nomenclature spe'cifique de M. Brongniart.) Parmi
toutes les localités qu’on peut citer à cet égard, il n’y en a pas
de plus intéressante que celle de Cservenicza ( Vorosvagas,
Hong ; prononcez Tschervenitza et Peureuchevagciche ) ,
oit se trouve le fameux gisement des opales. On y remarque
une quantité de modifications dans la pâte de la roche \ souvent
c’est une argile jaunâtre assez dure, tantôt simple, tantôt
parsemée de taches blanchâtres plus ou moins irrégulières.,
assez semblables quelquefois à des cristaux de feldspath, et
qui donnent à la masse l’aspect porphyroide. Ailleurs, il y a
des petits cristaux de feldspath bien distincts. En général il est
impossible, dans les collections, de distinguer cés roches des
véritables porphyres argileux, et sur place même, on a quelquefois
de la peine à reconnaître qu’elles appartiennent à un
dépôt mécanique ; ce n’est qu’avec beaucoup d’attention qu’on
parvient à y découvrir des fragmens plus ou moins altérés. Il
faut examiner soigneusement la masse des montagnes, pour reconnaître
que les parties en apparence les plus homogènes, sont
décidément la continuité de celles où l’on trouve des fragmens
nombreux et parfaitement distincts. Nous reviendrons- sur ces
dernières roches, en étudiant plus spécialement le gisement
des opales. Ces sortes de roches arénacées ont été décrites sous
le nom de Trümmer Porphyr dans quelques ouvrages minéralogiques
sur la Hongrie j c’est ainsi qu’on les trouve désignées
TERRAIN TRACHYTIQUE. Conglomérats de trachyte. 4 1 9
dans la géognosie de M. Reichetzer *, qui cite particulièrement
quelques points des environs de Schemnitz, ainsi que dans
l’ouvrage de M. Zipser **, qui les indique dans un grand nombre
de lieux différens, mais tous situés dans les groupes trachyti-
ques dont nous avons déjà déterminé les positions. Quelquefois
ces Trümmer Porphyr, lorsqu’ils étaient très-cristallins , ont
été confondus avec les trachytes qui, en général, sont le plus-
souvent désignés dans ces ouvrages sous le nom de Thon-
porphyr.
En avançant vers les plaines, les conglomérats prennent en- Conglomérais
, r i l • . de trachyle core un autre caractère, lis se trouvent alors presque entière- scoriacé,
ment composés de matières scorifiées; il s’y mélange quelquefois
des fragmens de ponces plus ou moins nombreux, et diverses
variétés de trachytes. Les scories sont noires, en fragmens irréguliers,
dont les cellules, déchiquetées, contournées, semblent
annoncer évidemment une origine ignée. La pâte qui les enveloppe
est ordinairement noire ou de couleur de suie, plus ou
moins terreuse, âpre au toucher, et souvent parait n’être que
le résultat de leur trituration. On c ro it, en voyant ces amas
scorifiés, être transporté au milieu des débris les plus évidens
des volcans modernes.
C’est aussi dans les plaines qu’on trouve les conglomérats Conglomérat
composes des débris des trachytes semi-vitreux ; tantôt ils pre- semi-vitreux,
sentent une pâte terreuse, rouge de brique, dans laquelle se
trouvent enchâssés les fragmens de trachyte semi-vitreux, noirs
ou bruns, compactes ou celluleux. Tantôt c’est une pâte noire,
composée de fragmens celluleux agglutinés entre eux , et qui
* Anleitung zur Geognosie. Wien, 18 1 1 2 , päg. xi5.|
** Taschenbuch fü r mineralogische Excursionen. ÖEdenburg, 1 8 1 -.