
et par la pente sud, jusque sur les bords du lac de Neusiedel,
t. II, pag. 558. On les retrouve ensuite très-distinctement dans
la contre'e de Bude, tant à Kovacsi’, pag. 402, que sur la pente
des montagnes de Dotis, où ils sont particulièrement composes
de calcaire magnésifère, pag. 421. Tous ces conglomérats sont
de véritable nagelflue ; car sous ce nom on comprend en Suisse,
non-seulement les conglomérats calcaires, mais encore beaucoup
d’autres , qui sont composés d’une multitude d’autres
roches; la raison en est simple : c’est que, de quelque nature
qu’ils soient, ils appartiennent géologiquement au même dépôt.
En général, ils paraissent être particulièrement placés, en Hongrie
comme dans la Suisse, et dans le Sal/.burg, etc., à la partie
inférieure du terrain , et ils reposent immédiatement sur les
roches dont les fragmens paraissent avoir été détachés. Cependant
je dis en général, parce que si je n’ai pas vu en Hongrie ces
dépôts grossiers intercalés avec les grès fins, on en trouve des
exemples en Suisse et même dans le Salzburg, ce qui prouve,
bien mieux encore que tous les passages qu’on peut établir, que
tous ces dépôts appartiennent à la même époque de formation.
On trouve aussi çà et là des masses plus ou moins considérables
d’un conglomérat grossier , composé de cailloux de quarz
blanc, agglutinés par un ciment calcaire , et parmi lesquels il
existe aussi quelques cailloux roulés de granité ou de micaschiste,
et de calcaire compacte , tantôt, blanc, analogue au
calcairé du Jura, tantôt magnésifère, tantôt enfin presque noir.
I) m’a paru en général que ces poudingues formaient des couches
ou des amas au milieu même des grès fins qui constituent
la masse principale du terrain ; c’est ce que j’aj cru voir dans
les montagnes entre] Freystadt et Nyitra, tom. I , pag. 215,
ainsi que dans celles de Bude. J’en ai retrouvé aussi dans un
grand nombre d’autres lieux, qui ne présentaient de différence
avec ceux que je viens de citer, qu’en ce que les cailloux étaient
en général plus petits ; e’est ce qu’on voit dans un grand nombre
de points au milieu des montagnes de Gserhat ; et pour citer
un point où les faits sont faciles à vérifier, j’indiquerai la route
de Vatz à Nograd.
Puisque j’ai commencé par indiquer ici les dépôts les moins g^s blanc,
abondans de la formation de molasse, je parlerai encore, avant
de décrire les variétés les plus communes, d’un grès fin qui se
trouve entre Kovacsi et Vôrôs-Vâr, dans la contrée de Bude,
et qui, selon toutes les apparences, appartient au même terrain.
Ge grès fait en quelque sorte continuité avec les poudiu-
gues calcaires dont nous venons de parler ci-dessus; il est en
général très-fin, presque uniquement composé de petits grains
de quarz agglutinés sans ciment apparent ; il est généralement
blanc, mais quelquefois coloré en jaune de rouille, et plus ou
moins sali par des matières terreuses. Dans la partie inférieure,
il renferme des fragmens de -calcaire magnésifère plus ou moins
altéré, ou des sables calcaires, très-fins, qui proviennent de
l’altération complète des calcaires magnésifères, et qui s’y trouvent
mélangés plus ou moins uniformément. A la partie supérieure,
ils sont beaucoup plus purs, et ressemblent alors beaucoup
à nos grès fins des environs de Paris, soit des couches
inférieures, soit des couches supérieures; et ce qui établit une
analogie assez remarquable, c’est qu’ils renferment aussi des
moules et des empreintes de coquilles, quilgur donnent surtout
une grande ressemblance avec nos grès marins supérieurs.
-Je dois faire observer que ces sortes de grés se lient incontestablement
avec les poudingues calcaires ; mais comme ils sont
isolés, qu’on ne peut voir distinctement leur jonction avec les